Psoriasis : pourquoi parle-t-on d’une maladie « iceberg » ?
#Communiqué
Longtemps le psoriasis a été considéré comme une maladie de peau isolée. Des études épidémiologiques internationales ont mis à mal cette idée reçue : il a été démontré que chez les patients atteint de psoriasis, en particulier de psoriasis modéré à sévère, on retrouve de manière plus fréquente que dans la population générale, des maladies associées, on appelle cela des comorbidités 1,2,3. Explications.
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui se manifeste principalement par des plaques rouges recouvertes de squames. Le plus souvent bénignes, il existe des formes sévères pouvant être associées à une atteinte généralisée et/ou à des douleurs articulaires. Cette maladie inflammatoire chronique et multifactorielle de la peau toucherait en France 2,4 millions de personnes 4,5. On considère généralement l’intensité du psoriasis comme étant légère, modérée ou sévère en fonction de la taille des lésions, les zones atteintes ainsi que l’impact sur la qualité de vie. Dans environ 20% des cas, la maladie est considérée comme modérée à sévère ; cela signifie que l’impact de la maladie sur la qualité de vie est important 2.
En cas de psoriasis modéré à sévère, il existe un risque plus élevé de développer des maladies associées ou comorbidités en raison de l’état d’inflammation chronique. Ces maladies associées viennent s’ajouter au stress et à la charge émotionnelle. A noter qu’une comorbidité indique des pathologies co-existantes, sans pour autant qu’elles soient liées ou que chaque patient en fera systématiquement l’expérience.
Le psoriasis n’est pas une maladie isolée
La maladie psoriasique peut être associée à des troubles métaboliques et cardiovasculaires, des atteintes articulaires, un syndrome dépressif, ou encore des conduites addictives. Il est crucial de rechercher ces comorbidités (et de les prendre en charge) afin d’éviter d’éventuelles complications et de limiter leur effet aggravant sur le psoriasis.
Dépister et traiter les risques de comorbidités
1/ Troubles cardio-métaboliques
Il a été mis en évidence une association statistiquement significative entre le psoriasis et la présence de comorbidités cardiovasculaires et métaboliques 6.
Le psoriasis est souvent associé à des maladies cardio-métaboliques : des études 7,8 indiquent que les personnes atteintes de psoriasis auraient deux fois plus de risques de développer une pathologie cardiovasculaire (hypertension, athérosclérose, infarctus du myocarde…) que la population générale 6.
Le syndrome métabolique se manifeste par une obésité associée à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire (tels qu’un taux de triglycérides élevé, un diabète de type 2, un taux de cholestérol élevé ou une forte pression artérielle). Ces comorbidités exposent les patients à des complications hépatiques et/ou cardiaques, ce qui rend leur dépistage précoce indispensable.
Le syndrome métabolique se manifeste par une obésité associée à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire (tels qu’un taux de triglycérides élevé, un diabète de type 2, un taux de cholestérol élevé ou une forte pression artérielle). Ces comorbidités exposent les patients à des complications hépatiques et/ou cardiaques, ce qui rend leur dépistage précoce indispensable.
Le psoriasis augmente le risque d’infarctus du myocarde 6, notamment chez les sujets âgés, plus exposés à ce risque. Du fait de cette comorbidité, il est recommandé aux patients concernés d’avoir une prise en charge pluridisciplinaire. L’objectif de cette prise en charge est de stabiliser la maladie de peau et d’éviter les éventuelles complications.
Il est donc important de détecter précocement les risques de maladies métaboliques et/ou cardiovasculaires chez les patients atteints de psoriasis.
Hypertension artérielle, surpoids (voire obésité), anomalies du bilan lipidique, glycémie à jeun sont des indicateurs à surveiller.
2/ Le rhumatisme psoriasique
Il faut savoir qu’un psoriasis peut évoluer en rhumatisme psoriasique, l’une des formes graves de cette maladie. Jusqu’à 40% des patients psoriasiques sont ainsi concernés 9. Le rhumatisme psoriasique est une maladie inflammatoire chronique qui se traduit par une inflammation des articulations, des tendons et des ligaments à l’origine de douleurs et de raideurs, associées à de la fatigue. Ces maux doivent être traités pour éviter et/ou limiter les raideurs articulaires provoquées par cette maladie et surtout pour éviter l’apparition de déformations articulaires irréversibles.
En effet, les rhumatismes inflammatoires, s’ils ne sont pas pris en charge, peuvent altérer définitivement les articulations touchées et ainsi laisser des séquelles. Il existe aujourd’hui des traitements adaptés en fonction du degré de sévérité et des localisations de ces rhumatismes.
3/ Le syndrome dépressif
Le syndrome dépressif est une autre conséquence connue du psoriasis.
Le syndrome dépressif est plus fréquent chez les patients atteints de psoriasis et représente en moyenne 30 % des patients 10.
Cette maladie est toujours difficile à vivre. Pouvant être très stigmatisante et affichante, le retentissement sur la vie quotidienne peut expliquer des épisodes dépressifs plus fréquents.
Plus de 60 % des personnes atteintes de psoriasis souffriraient d’un syndrome dépressif 11.
La gravité du syndrome dépressif est le plus souvent associée à la gravité du psoriasis.
Cette maladie est toujours difficile à vivre. Pouvant être très stigmatisante et affichante, le retentissement sur la vie quotidienne peut expliquer des épisodes dépressifs plus fréquents.
En cas de psoriasis sévère, les répercussions d’ordre social et professionnel peuvent générer un état dépressif.
Les patients atteints de psoriasis présentent également un risque accru de comorbidités psychiatriques et d’idées suicidaires12. Une prise en charge spécifique peut être requise afin d’accompagner au mieux le patient (antidépresseurs, aide psychothérapeutique).
4/ Les conduites addictives
Il existe une association entre le psoriasis et les troubles addictifs (notamment la consommation d’alcool et le tabagisme). En effet, le psoriasis est trois fois plus fréquent chez les patients présentant un alcoolisme14. Les patients atteints de psoriasis sont plus exposés au risque de conduites addictives qu’il convient de prévenir. Au-delà de l’aggravation de la maladie, le tabagisme et l’alcool peuvent interagir avec les traitements et les rendre moins efficaces 15.
Quelle attitude adopter face à ces risques de comorbidité ?
Bien que l’on ne sache pas aujourd’hui avec précision et certitude comment et pourquoi les comorbidités se développent en marge de la maladie psoriasique, il demeure indispensable de connaitre l’existence de ces risques afin de les prendre en compte pour une prise en charge adaptée.
Plusieurs aspects dans l’hygiène de vie quotidienne peuvent contribuer à augmenter ou réduire ces risques.
Modifier ses habitudes et adopter un mode de vie sain (pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour, gérer son stress, maîtriser son cholestérol et son IMC – pour « Indice de Masse Corporelle », qui mesure le ratio poids/taille -, cesser de fumer et limiter sa consommation d’alcool et de café) permet de réduire ces risques.
Des solutions thérapeutiques existent et peuvent également participer à freiner l’aggravation et le développement de complications inhérentes à ces comorbidités : parlez-en avec votre médecin.
Face à un psoriasis, pas de fatalité ! Rappelez-vous qu’il existe plusieurs solutions thérapeutiques qui, aujourd’hui, permettent de traiter la quasi-totalité des patients. Prenez-rendez-vous avec un dermatologue, et surtout, acceptez que votre prise en charge puisse évoluer au même titre que votre maladie, il est possible d’en venir à bout !
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet ucbcares.fr, développé par UCB, entreprise biopharmaceutique, visant à informer et accompagner les patients pour les rendre acteurs de leur parcours de soin :
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Gottlieb AB, Dann F. Comorbidities in patients with psoriasis. Am J Med. 2009;122(12):1150.e1-9.
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Levavasseur M. (2016). Psoriasis et comorbidités métaboliques : mécanismes physiopathologiques communs [thèse, Universite Lille 2 Droit et Santé, Faculté de Medecine Henri Warembourg]. https://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/e33edf8a-6402-4d16-bffb-d3455d3e7e28
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Published online 2016 Sep 28. doi: 10.1177/0300060515593253
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FR-N-DA-PSO-2200017 – Juillet 2022
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