Journée mondiale du Psoriasis : mieux connaître la maladie
2,5 millions de Français souffrent de psoriasis. Eczéma, gale, urticaire… Le psoriasis se fond dans cette masse de maladies inflammatoires de la peau. Mais finalement, le psoriasis : qu’est-ce que c’est ? A l’occasion de la journée mondiale du Psoriasis, mettons en lumière la maladie…
Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau qui est bénigne en règle générale et non contagieuse. Pour autant, parmi les 2,5 millions de Français concernés, 20 à 30% sont considérés comme des cas « sévères » avec des lésions plus étendues et plus agressives. L’infection se traduit par l’apparition d’épaisses plaques de peau qui se détachent sous forme de « lambeaux », d’écailles blanches. Une démangeaison accrue peut parfois intervenir, laissant une plaque rouge sur la zone infectée. Une des particularités de la maladie, c’est qu’elle n’est vraiment connue que de ceux qui en sont touchés. Du fait de ses points communs (démangeaisons, plaques) avec l’eczéma et la gale, le psoriasis est souvent confondu avec ces pathologies ; dès lors, cette infection est aussi souvent difficile à diagnostiquer.
Si l’âge moyen de début de la maladie est 33 ans, celle-ci peut également affecter le nourrisson, l’enfant, l’adolescent et le sujet âgé
Psoriasis : quelles en sont les causes ?
Si l’âge moyen de début de la maladie est 33 ans, celle-ci peut également affecter le nourrisson, l’enfant, l’adolescent et le sujet âgé. Le psoriasis se caractérise par une prédisposition génétique. Ainsi, chez environ un tiers des personnes concernées, on retrouve des antécédents familiaux (au moins un membre de la famille est lui aussi touché par la maladie). C’est l’interaction entre des gènes de susceptibilité au psoriasis (comme le gène PSORS1) et des facteurs déclenchant environnementaux qui va être à l’origine de l’apparition des lésions. Le phénomène initial est une réaction inflammatoire dermique qui provoque, entre autre, le renouvellement accéléré et anormal des kératinocytes (cellules constituants l’épiderme). Ainsi, le renouvellement épidermique, qui habituellement prend 28 jours, se fait alors en 5 à 7 jours. Ce phénomène, évoluant par poussées, est responsable des plaques rouges recouvertes de pellicules blanchâtres qu’on appelle les squames. Ces plaques peuvent apparaître à différents endroits du corps, le plus souvent sur les coudes, les genoux et le cuir chevelu.
Les différents types de psoriasis
La forme la plus répandue de psoriasis est celui dit « en plaques ». Il concerne 80% des cas et se caractérise par des plaques rouges, épaisses, arrondies ou ovales, recouvertes de squames blanches. On le localise sur le cuir chevelu, les coudes, les genoux et la région lombaire. L’inflammation dite “en goutte” est plus rare puisqu’elle ne représente qu’environ 10% des cas connus. Elle apparaît la plupart du temps chez les enfants et adolescents sous la forme de petites plaques survenant en grand nombre. Généralement localisées sur le tronc, les bras et les jambes, ces plaques mesurent moins d’un centimètre de diamètre.
La forme la plus répandue de psoriasis est celui dit « en plaques ». Il concerne 80% des cas et se caractérise par des plaques rouges, épaisses, arrondies ou ovales, recouvertes de squames blanches
Des formes rares et graves
On parle aussi du psoriasis pustuleux se manifestant par des plaques inflammatoires surmontées de pustules blanc-jaunâtres. Malgré cet aspect « pustuleux », il ne s’agit pas d’un pus infectieux. ici l’inflammation touche la paume des mains et la plante des pieds. On connaît également le psoriasis inversé avec des lésions se situant alors dans les plis et se caractérisant par des plaques rouges, lisses non squameuses au niveau des plis inguinaux, axillaires, sous-mammaires ou inter-fessier et du nombril. Enfin, le psoriasis érythrodermique est la forme la plus rare de la maladie mais la plus grave. Ce psoriasis est une inflammation de la peau combinée à une desquamation plus ou moins importante, parfois absente, étendue à l’ensemble de la peau. Elle est généralement accompagnée de fièvres, frissons et nécessite une prise en charge rapide en hospitalisation.
Psoriasis : quels traitements ?
Au même titre que l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie ou le diabète, il faut savoir que le psoriasis est une maladie dont on ne guérit pas, Mais c’est une maladie dont on peut maîtriser les poussées. Les traitements ont ainsi pour objectif de lutter contre l’inflammation et le renouvellement accéléré des kératinocytes, et d’obtenir le « blanchiment » des plaques. Parallèlement, le patient retrouve un « bien-être » cutané, soulagé de ses démangeaisons, de ses douleurs et de la desquamation incessante de ses plaques. Pour autant et même si 3% de la population est concernée par cette pathologie, 30% des patients ne sont pas suivis.
Les dermocorticoïdes contre le psoriasis
Les traitements locaux, en complément d’une bonne hydratation de la peau, vont agir directement sur les plaques. Dits « d’attaque », ces derniers permettent d’atténuer les démangeaisons et le grattage entretenant les plaques. Ainsi, les dermocorticoïdes – qui existent sous des formes galéniques multiples : pommade, crème mais aussi lotion, gel, shampoing, mousse, ou encore en patch – ont une action rapide, en particulier sur l’inflammation et les démangeaisons. Cependant, ce traitement doit être limité dans le temps. Il faut savoir, en effet, que l’arrêt brutal du dermocorticoïde peut être suivie d’un « effet rebond » (récidive importante à l’arrêt du traitement) ce qui implique une diminution progressive de la fréquence des applications. Sachons aussi que les dérivés de la vitamine D sont utiles en traitement d’entretien, en relais des dermocorticoïdes.
La photothérapie contre le psoriasis
La photothérapie adaptée pour reproduire les bienfaits du rayonnement solaire, peut aussi aider les patients. En effet, chez 9 personnes touchées sur 10, les rayons du soleil améliorent le psoriasis. Effectuée sous surveillance médicale, avec un décompte du nombre de séances pour chaque individu, la prise en charge par photothérapie doit être encadrée afin de prévenir l’apparition de cancers cutanés à long terme.
L’arrivée des biothérapies : un grand pas a été franchi
Par voix orale ou injection, les traitements systémiques sont indiqués eux dans les psoriasis modérés ou sévères. Ces médicaments luttent contre l’inflammation qui sous tend le psoriasis et la prolifération kératinocytaire. Parmi eux, les biothérapies (Anti-TNFα ou anti-IL12/IL23) sont les traitements les plus récents du psoriasis. Cette nouvelle classe de médicaments constitue un grand progrès pour les patients dont le psoriasis résiste aux traitements systémiques utilisés avant leur arrivée (les rétinoïdes oraux, la ciclosporine, le méthotrexate). Ils ont pour particularité de cibler une molécule précise de l’inflammation. Administrés par perfusion ou le plus souvent en injection sous-cutanée et plus rarement par perfusion intraveineuse, ils sont généralement bien tolérés à condition de pratiquer un bilan pré-thérapeutique. 20% des personnes qui souffrent de psoriasis « modérés » à « sévères » peuvent être traités par les biothérapies.
les biothérapies sont les traitements les plus récents du psoriasis. Cette nouvelle classe de médicaments constitue un grand progrès pour les patients dont le psoriasis résiste aux traitements systémiques utilisés avant leur arrivée
Le psoriasis est-il contagieux ?
A défaut de guérir, de nombreux traitements ont donc été mis au point pour soulager au mieux la maladie à condition aussi d’être observant. Pour autant, parfois, les crèmes et médicaments ne suffisent pas à venir à bout du psoriasis mais contribuent seulement à en réduire l’étendue. Dans ce cas, les lésions restent apparentes et, selon la forme de psoriasis dont le patient est atteint, elles peuvent être plus ou moins « esthétiques » : des plaques plus ou moins grandes, des lésions pouvant saigner, des boutons sous-cutanés qui peuvent apparaître…D’un patient, l’autre, les symptômes évoluent considérablement.
Pourtant, rappelons-le : le psoriasis n’est pas contagieux ! Les lésions peuvent être touchées sans aucun risques
Des symptôme évidemment très mal vécus par qui en souffre, mais aussi par l’entourage extérieur souvent « dégoûté » par les manifestations très visibles de la maladie, ou inquiets de pouvoir en être « infectés »… Une étude, réalisée en 2010 par l’institut de sondage Ipsos, a d’ailleurs révélé que les patients atteints étaient très souvent marginalisés par le reste de la population. Celle que les malades considèrent comme « la peste moderne » fait ainsi l’objet de nombreuses craintes pour ceux qui n’y sont pas confrontés. Les principales peurs tiennent au risque de contagion et de transmission de la pathologie. Pourtant, rappelons-le : le psoriasis n’est pas contagieux ! Les lésions peuvent être touchées sans aucun risques.
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