Préservatifs : le remboursement pour encourager à sortir « couvert »

A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le sida, et alors que les données quant au nombre de nouvelles contaminations ne sont pas encourageantes, reste que d’autres IST connaissent une ascension inquiétante. Parmi les raisons qui expliquent ces phénomènes, est pointé du doigt un désintérêt vis-à-vis du préservatif. D’où l’intérêt du remboursement annoncé ce matin…
Selon la Fédération Française de sexologie et de santé sexuelle (FF3S), depuis 2015, l’augmentation importante de certaines IST (lymphogranulomatoses vénériennes, gonococcies, méningocoque du sérogroupe C) témoigne, en effet, du déclin de l’utilisation des préservatifs. L’une des raisons évoquée à cette situation est le fait que désormais, il est possible de traiter le VIH… Un virus qui pourtant continue de sévir avec environ 6 000 nouveaux cas chaque année. Or, le préservatif demeure une excellente protection contre les infections sexuellement transmissibles mais aussi les grossesses non désirées (plus de 200 000 IVG en France en 2017).
Une Stratégie Nationale de Santé Sexuelle
Face à ce phénomène, le gouvernement a décidé d’agir en déployant une stratégie nationale de santé sexuelle, allant de l’éducation à la sexualité à la santé reproductive, en passant par la prévention et le dépistage des IST et du VIH. Et dernière annonce en date par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn ce matin : le remboursement du préservatif sur prescription médicale dés le 10 décembre prochain… Une prise en charge par l’Assurance maladie qui va concerner les femmes comme les hommes. La délivrance est prévue sous forme de boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs, et s’effectuera en officine de pharmacie sur présentation d’une ordonnance d’un médecin ou d’une sage-femme.
Maladie cœliaque : zoom sur les pathologies associées
Schizophrénie paranoïde : ces délires à prendre au sérieux
Qualité du sperme : l’importance d’une bonne hygiène de vie
Les différentes formes d’endométriose
Test schizophrénie : les outils de dépistage existants