Aggravation des pics de pollution : des chiffres alarmants
Chaque année, la pollution représente près de 48 000 décès en France, selon une étude de Santé publique France (juin 2016). Ses conséquences sur la santé sont donc graves, notamment concernant le développement des allergies respiratoires.
L’exposition aux particules fines constitue un risque à court, moyen et long terme pour l’organisme, notamment pour les personnes les plus sensibles : enfants et nourrissons, personnes âgées, femmes enceintes et patients souffrant de maladies respiratoires. A court terme, les effets de la pollution vont notamment se traduire par des gênes respiratoires et cardiaques inhabituelles : toux, irritation des yeux, de la gorge et du nez, hypersécrétion nasale, essoufflement…
Mais c’est l’exposition quotidienne et prolongée qui est la plus dangereuse. Les particules fines, en effet, entrent très profondément dans l’appareil pulmonaire ayant dès lors une véritable incidence sur le développement de maladies chroniques : asthme, maladies respiratoires ou cardio-vasculaires, allergies.
Une augmentation significative des crises d’asthme
« S’il est prématuré de quantifier l’impact des pics de pollution, ces épisodes sont marqués par une augmentation significative des crises d’asthme et l’amplification d’autres pathologies comme les allergies aux pollens », indique le Dr Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues. En décembre dernier, un rapport publié par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) signalait ainsi que 2045 patients avaient consulté les urgences pour des pathologies respiratoires entre le 30 novembre et le 7 décembre 2016, à la suite du pic de pollution, contre 1516 pour la même période en 2015.
Agir sur le long terme
C’est donc aussi dans une perspective à long terme qu’il convient d’agir. Dans son étude de juin 2016, Santé publique France rappelait le danger d’une exposition quotidienne : plus de 90 % des impacts sanitaires de la pollution interviennent avant que le seuil d’alerte ne soit atteint. Évaluant les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique urbaine, l’Observatoire régional de santé Île-de-France soulignait en 2012 que la proximité aux axes à fort trafic routier était responsable de 16 % des nouveaux cas d’asthme chez les enfants.
Des précautions à prendre
Afin de réduire au maximum les risques liés à la pollution, il est important de connaître les bons gestes en cas d’épisode de pic.
– Eviter les sports intensifs : ils induisent une hyperventilation (augmentation de la quantité d’air inhalée) qui accroît l’exposition des voies aériennes aux allergènes présents dans l’air ainsi qu’aux polluants. « Reportez vos activités si des symptômes sont ressentis durant l’effort (fatigue inhabituelle, nez bouché, toux, mal de gorge, essoufflement, ou encore palpitations) », précise le Dr Isabelle Bossé.
– Aérer : tout comme le tabac et les composés volatils intérieurs, la pollution aux particules fines est un polluant extérieur qui interfère sur notre organisme et modifie notamment les molécules des allergènes et rendent nos muqueuses plus sensibles. Il est vivement conseillé d’aérer régulièrement l’intérieur de son véhicule et de son habitacle.
– Eviter certaines heures pour sortir : il est également recommandé d’éviter de sortir aux heures les plus polluées, à savoir le matin entre 8 heures et 11 heures ou entre 18 heures et 21 heures le soir.
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