Pollution atmosphérique : dangereuse dès le ventre de la maman

Chaque année, la saison estivale est propice aux pics de pollution dans les grandes villes. Un problème à prendre au sérieux puisque la pollution atmosphérique, qui empire un peu plus chaque jour, a un véritable impact sur notre santé mais aussi celle des fœtus.
Les pics de pollution sont plus fréquents en été qu’aux autres périodes de l’année ; dans les régions particulièrement ensoleillées, on peut ainsi comptabiliser un à deux pics de pollution chaque semaine en période estivale ! La faute aux conditions météorologiques dont on sait qu’elles ont une influence sur les polluants de l’atmosphère. Ainsi, quand les températures sont élevées, ils ont tendance à s’accumuler près du sol, sous un dôme d’air chaud, provoquant alors un phénomène appelé « smog » (contraction des termes anglais smoke, « fumée » et de fog qui signifie « brouillard »). Ici, c’est l’ozone qui est en cause, un gaz polluant dû à l’interaction de différents facteurs : des températures de plus de 25°, les rayons UV du soleil, et l’absence de vent, notamment.
Parmi les polluants les plus à craindre, on citera, outre l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules qui, à court terme, sont ceux qui vont avoir le plus d’impact sur la qualité de l’air.
Un véritable impact sur le placenta
Selon l’Agence européenne pour l’environnement, la pollution de l’air est responsable chaque année de plus de 500 000 décès prématurés en Europe ; en France, le chiffre est de l’ordre de 48 000 (selon Santé Publique France). Fait plus inquiétant encore, les effets délétères de la pollution commencent dès le ventre de la maman !
Selon l’Agence européenne pour l’environnement, la pollution de l’air est responsable chaque année de plus de 500 000 décès prématurés en Europe ; en France, le chiffre est de l’ordre de 48 000
Il s’avère en effet que la pollution peut modifier génétiquement le placenta et ainsi présenter un risque pour le bébé en devenir. On la rend ainsi responsable d’hypertension chez la femme enceinte, d’un poids à la naissance diminué chez l’enfant et d’un fonctionnement dégradé des poumons. Elle pourrait même provoquer des troubles neurologiques. Ainsi, a été observé que les mères les plus exposées au dioxyde d’azote présentaient une altération du placenta grave en cas de non prise en charge. L’exposition prénatale à la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé de la femme enceinte et de l’enfant à naître, au niveau européen.
Les ravages sur le corps humain
La pollution atmosphérique reste incontestablement la première cause environnementale de décès prématurés. Une exposition courte de 2 heures à la pollution est associée à un raidissement des artères et une altération de la fonction pulmonaire. La pollution atmosphérique provoque entre autres l’irritation des voies respiratoires, certains cancers mais aussi l’aggravation de maladies chez les personnes sensibles. A court terme, les effets de la pollution vont notamment se traduire par des gênes respiratoires et cardiaques inhabituelles : toux, irritation des yeux, de la gorge et du nez, hypersécrétion nasale, essoufflement… A long terme, les particules fines qui entrent profondément dans l’appareil pulmonaire vont avoir une véritable incidence sur le développement de maladies chroniques : asthme, maladies respiratoires ou cardio-vasculaires, allergies…
Rappelons qu’entre 10.000 et 15.000 litres d’air sont nécessaires chaque jour à l’être humain, mais que si celui-ci est vicié, les conséquences peuvent alors être désastreuses pour sa santé…
Maladie cœliaque : zoom sur les pathologies associées
Schizophrénie paranoïde : ces délires à prendre au sérieux
Qualité du sperme : l’importance d’une bonne hygiène de vie
Les différentes formes d’endométriose
Test schizophrénie : les outils de dépistage existants