Ostéoporose : causes, symptômes et traitements

L’ostéoporose. Beaucoup en ont déjà entendu parler mais peu savent réellement ce que cette maladie représente ni ce qu’elle provoque. Pourtant, on estime que 40% des femmes de 50 ans seront victimes d’une fracture ostéoporotique avant la fin de leur vie, et 14% des hommes.
« Chaque année en France, plus de 393 000 Français sont victimes de fractures, généralement sans savoir que c’est parce qu’ils ou elles souffrent d’ostéoporose. Ainsi, près de 90% d’entre eux continueront donc à ignorer la véritable raison de leur fracture. Seuls 15% seront orientés vers un dépistage de cette maladie et auront accès à des mesures préventives et à des traitements adaptés… Est estimé que 40% des femmes de 50 ans seront victimes d’une fracture ostéoporotique avant la fin de leur vie, et 14% des hommes. Des chiffres qui pourraient doubler d’ici une cinquantaine d’années en raison de l’allongement de l’espérance de vie. Aujourd’hui déjà, à 65 ans, 39% de femmes souffrent d’ostéoporose quand elles sont 70% à 80 ans. Dans le monde, on enregistre une fracture toutes les 20 secondes, soit 1,6 millions de fractures du fémur par an due à cette pathologie.
Aujourd’hui déjà, à 65 ans, 39% de femmes souffrent d’ostéoporose quand elles sont 70% à 80 ans
Les femmes sont donc particulièrement concernées, et chez ces dernières, l’ostéoporose est majoritairement dite primitive c’est-à-dire non liée à une autre maladie. En effet, avant la ménopause, le remodelage osseux est contrôlé par les hormones, après quoi, au fil tu temps, les hormones disparaissant progressivement, l’os devient moins résistant puisqu’il se détruit plus qu’il ne se construit. Chez ces messieurs, surtout les jeunes, dans 50% des cas, la perte de densité osseuse, est généralement liée à une autre maladie : on parle alors d’ostéoporose secondaire.
L’ostéoporose : une maladie silencieuse
“L’ostéoporose est malheureusement trop souvent diagnostiquée une fois qu’elle s’est déjà exprimée c’est-à-dire quand le sujet a subi une fracture après une chute banale“, explique ainsi le Docteur Laurent Grange, Praticien Hospitalier et également Président de l’AFLAR (1). Et d’ajouter : “Un poignet cassé après être tombé de sa hauteur n’a rien de normal et peut laisser présager une fragilité osseuse.” De quoi mettre en alerte selon le rhumatologue. Quant à l’ostéoporose, il faut donc être particulièrement vigilant face aux fractures dites « à basse énergie » : ” Un tibia, une cheville, une épaule ou encore plus de 3 côtes cassées simultanément… sont sans doute le signe que vous êtes atteint d’ostéoporose.”
L’ostéoporose, en effet, se manifeste par une fragilité osseuse qui se traduit bien souvent alors par des fractures. Le moindre choc peut alors conduire à la cassure de l’os
Ainsi à 50/60 ans, une fracture du poignet est un signal d’alarme, à 70 ans ce sera un tassement des vertèbres, à partir de 80 ans, un col du fémur cassé. Il faut donc aller consulter pour faire un bilan osseux qui sera alors remboursé.
Fracture à basse énergie : késako ?
L’ostéoporose, en effet, se manifeste par une fragilité osseuse qui se traduit bien souvent alors par des fractures. Le plus souvent, la carence en calcium se diagnostique lors d’une radiographie : un os qui apparaît clair sur les clichés est ainsi le signe d’une structure osseuse considérablement fragilisée et insuffisamment puissante qui a conduit à la fracture à basse énergie. Lorsqu’un traumatisme est de faible intensité alors l’énergie est considérée comme basse. C’est le cas pour les patients atteints d’ostéoporose puisque le moindre choc peut conduire à la cassure de l’os.
Dès lors, en cas de doute, il devient nécessaire de faire un bilan afin de déterminer si aucune autre pathologie n’est la cause de notre déficience osseuse. Une évaluation globale de l’état de santé prend en compte la prise de médicaments du patient, ses antécédents familiaux, ses habitudes, son rythme de vie. Suite à cela, le professionnel décide s’il est nécessaire de faire ou non un test spécialisé. C’est alors que peut-être proposé un examen d’ostéodensitométrie qui permet de mesurer la densité minérale osseuse. Ainsi, le praticien pourra observer la teneur en minéraux et vérifier si les os du sujet en manquent. L’ostéodensitométrie est un outil diagnostic simple et indolore, actuellement prise en charge pour des personnes ayant un antécédent de fracture suspecte d’ostéoporose et/ou présentant un ou plusieurs facteurs de risque.
La densité osseuse augmente progressivement jusqu’à atteindre un pic vers l’âge de 25 ans pour rester ensuite en plateau jusqu’à la ménopause
Ostéoporose : la prévention passe par le calcium, la vitamine D et l’activité physique !
“La densité osseuse augmente progressivement jusqu’à atteindre un pic vers l’âge de 25 ans pour rester ensuite en plateau jusqu’à la ménopause, poursuit Le Dr Grange. Tout au long de la vie, il faut donc anticiper le risque en ayant une alimentation riche en calcium et en vitamine D. Pour rappel, les apports en calcium “doivent être de 500 mg entre 1 à 3 ans, 800 mg entre 4 et 9 ans ; 1200 mg entre 10 et 19 ans, 900 mg à l’âge adulte et 1200 mg à partir de la ménopause.”
L’activité physique est aussi essentielle puisqu’elle stimule certaines cellules présentes dans l’os et favorise ainsi la formation osseuse.” Oui, mais alors où trouver du calcium et de la vitamine D ? “Le calcium est présent dans les produits laitiers et même ceux allégés en matières grasses, mais aussi dans les amandes, les brocolis, et certaines eaux minérales qui en sont une source naturelle importante.” Quant à la vitamine D, le premier moyen d’en faire le plein est encore d’exposer sa peau au soleil 15 à 20 minutes par jour, en dehors des heures les plus chaudes, bien sûr ! Cela étant, après 65 ans, la peau est moins efficace pour transformer la vitamine D, mais on peut alors en trouver dans les poissons gras ou l’huile de foie de morue qui existe d’ailleurs aussi sous forme de gélules, dépourvues de goût, donc.
Pour rappel, les apports en calcium “doivent être de 500 mg entre 1 à 3 ans, 800 mg entre 4 et 9 ans ; 1200 mg entre 10 et 19 ans, 900 mg à l’âge adulte et 1200 mg à partir de la ménopause
Ostéoporose : quels traitements ?
Il existe aujourd’hui des traitements efficaces de l’ostéoporose, réduisant de 40% à 70% le risque de fractures vertébrales et de 40% à 50% le risque de fractures du col du fémur. Les traitements spécifiques anti-ostéoporotiques comprennent les biphosphonates, le raloxifène, le tériparatide et le denosumab. Le choix se fait en fonction du profil du patient et est réévalué tous les 4-5 ans. Pour traiter les douleurs, hormis les traitements classiques, peuvent être mis en place des séances de kinésithérapie, l’utilisation de chaleur, le port de corset ou ceinture pour soulager les tassements de vertèbres…
En cas de fracture jugée “anormale”, il est nécessaire d’aller se faire dépister. N’hésitez pas à en parler à votre médecin qui évaluera les bénéfices/risques du traitement et le prescrira s’il est nécessaire.
1 – AFLAR – Association Française de Lutte Antirhumatismale : www.aflar.org
Allo Ostéoporose : N° Azur : 0810 43 03 43
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