Nouveautés thérapeutiques cliniques dans les cancers de l’ovaire dits “de haut grade”

#Communiqué
De nouvelles avancées thérapeutiques existent dans le traitement médical du cancer de l’ovaire qui laissent entrevoir des espoirs pour les 5 000 nouvelles patientes touchées chaque année en France. Le point avec le Dr Frédéric Selle, chef du service d’oncologie médicale du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon (Paris).
On relève environ 5 000 nouveaux cas par an en France, essentiellement chez la femme de plus de 60 ans.
Quelle est la prévalence du cancer de l’ovaire ?
Le cancer de l’ovaire est une maladie relativement peu fréquente dont les causes précises sont encore actuellement mal connues. On relève environ 5 000 nouveaux cas par an en France, essentiellement chez la femme de plus de 60 ans. Il survient généralement après la ménopause mais parfois à un âge beaucoup plus jeune. Avec un risque important de rechute, on observe que la maladie se comporte donc de plus en plus comme une affection chronique.
Comment prévenir ce cancer ?
Malheureusement, il n’existe pas de prévention à préconiser pour ce type de cancer même si des facteurs protecteurs ont été décrits (Contraception oestro-progestative, nombre de grossesses, la ligature des trompes). Aucun dépistage efficace de masse organisé n’existe pour ce type de cancer et seules les femmes connues pour être porteuses de mutations génétiques spécifiques (BRCA 1 ou 2) seront dépistées, à titre individuel avec un suivi médical gynécologique régulier pour du moins faire un diagnostic précoce. Pour ces femmes non malades avec une mutation BRCA, le seul traitement préventif est l’annexectomie bilatérale prophylactique (ablation chirurgicale des 2 ovaires et des deux trompes)
Certains signes peuvent toutefois alerter : douleurs abdominales ou pelviennes ; augmentation anormale du volume de l’abdomen ; des troubles du transit ; perte de poids et d’appétit.
Connaît-on ses principaux facteurs de risque ? Et quels sont les symptômes à surveiller ?
Les syndromes de prédisposition génétiques (syndrome de Lynch et surtout la mutation des gènes BRCA 1 ou 2) constituent le principal facteur de risque de développer un cancer de l’ovaire en autres… En ce qui concerne les symptômes, il y en a peu et ils n’induisent pas à penser à une pathologie de ce genre en première intention. C’est pourquoi il n’est souvent diagnostiqué que lorsque des cellules cancéreuses atteignent le péritoine [c’est la membrane qui recouvre et maintient en place la cavité abdominale et les viscères qu’elle contient : foie, pancréas, rate, estomac, intestin grêle, côlon… NDLR]. Certains signes peuvent toutefois alerter : douleurs abdominales ou pelviennes ; augmentation anormale du volume de l’abdomen ; des troubles du transit ; perte de poids et d’appétit.
Quels sont les traitements du cancer de l’ovaire ?
Essentiellement la chirurgie et les traitements médicamenteux avec chimiothérapie qui peut être associée et/ou suivi de thérapies ciblées. La chirurgie dont l’objectif est de retirer toutes les lésions tumorales malignes, est souvent très longue et complexe Celle-ci doit impérativement être réalisée par une équipe chirurgicale entraînée et expérimentée, avec un plateau technique adapté. La caractéristique anatomique de ce cancer de l’ovaire est d’être en contiguïté avec le péritoine, et implique que les chirurgiens soient aguerris à la chirurgie gynécologique mais aussi avoir des compétences de chirurgie viscérale digestive
Les inhibiteurs de Parp ont permis d’accomplir une avancée thérapeutique majeure dans ce type de cancer : ils font parties des thérapies ciblées qui bloquent un mécanisme d’action spécifique de réparation de l’ADN des cellules. Pour le dire très schématiquement : utilisés dans le traitement des cancers avec une mutation de type BRCA, ils vont engendrer une accumulation d’erreurs sur l’ADN. Des erreurs qui, ne pouvant pas être réparées, entraîneront une importante instabilité génétique et la mort des cellules cancéreuses. Les résultats publiés dans la revue la plus prestigieuse du New England Journal Of Medicine des essais cliniques ont démontré un gain de survie sans progression de la maladie ce qui laisse espérer prendre en charge plus de patientes dans les mois et années à venir.
FR-LYN-00446 juin 2021
Mieux comprendre l’hémophilie en 3 questions
Contre la perte de cheveux, les pouvoirs des acides aminés !
Sexe : retrouver sa libido naturellement !
CBD : vraiment efficace contre les douleurs articulaires ?
Daner : le confort jour/nuit pour venir à bout du mal au dos !