Tabagisme : les bénéfices du traité mondial anti-tabac
Grâce au traité mondial anti-tabac, le taux de tabagisme dans le monde a enregistré une réduction de 2,5 points. Mais il reste beaucoup à faire encore contre ce fléau responsable de près de 6 millions de décès par an dans le monde…
Le traité, appelé Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac (CCLAT) est entré en vigueur en 2005 afin de lutter contre ce qui est considéré comme un fléau (le tabagisme) qui coûte à l’échelle mondiale plus de mille milliards de dollars par an entre les dépenses de santé et les pertes de productivité. Le traité oblige ainsi les 180 pays engagés dans l’initiative à mettre en oeuvre une série de mesures dont cinq considérées comme clés : des taxes élevées sur le tabac, des espaces publics sans fumée, des avertissements sur les paquets de cigarettes, des interdictions publicitaires complètes et du soutien aux services d’aide à l’arrêt du tabac.
Les résultats de l’étude
En moyenne, les taux de tabagisme dans les 126 pays étudiés sont passés de 24,7% en 2005 à 22,2% en 2015, soit une réduction de 2,5 points, selon l’étude parue mercredi dans le journal médical The Lancet Public Health. Cependant, les tendances varient d’un pays à l’autre, les taux de tabagisme diminuant dans 90 pays, augmentant dans 24 et restant inchangés dans 12. Par exemple, de 2007 à 2014, les pays d’Europe du Nord et d’Amérique du Sud ont mis en oeuvre un nombre important de politiques de réduction de la demande et ont connu de fortes réductions de la fréquence du tabagisme (respectivement de 7,1 points et 6,8 pts) entre 2005 et 2015. La région africaine qui, de son côté, n’a introduit que très peu de ces politiques, a connu une augmentation des taux de tabagisme (+3,4 pts en Afrique de l’Ouest, +12,6 pts en Afrique centrale et +4,6 pts en Afrique du Nord).
« En moyenne, les taux de tabagisme dans les 126 pays étudiés sont passés de 24,7% en 2005 à 22,2% en 2015 »
Quelles mesures ont-été appliquées ?
La mesure la plus fréquemment mise en oeuvre en 2014 était l’interdiction de fumer dans les lieux publics (35 de 126 pays l’ont mis en œuvre, dont 28 entre 2007 et 2014). L’interdiction de la publicité était la moins fréquemment appliquée (16 sur 126 pays, dont 12 entre 2007 et 2014), alors qu’elle permet de réduire le nombre de nouveaux fumeurs, en particulier chez les jeunes, souligne l’étude. En 2014, 16% des pays avaient promu l’aide à l’arrêt du tabac et un quart avait adopté les mises en garde sanitaires sur les emballages de cigarettes. Un cinquième des pays avait imposé une taxe élevée sur le tabac. C’est la mesure généralement la plus efficace pour conquérir de nouveaux adeptes de “l’anti-tabac”, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où les fumeurs sont plus sensibles aux prix.
La mesure la plus fréquemment mise en oeuvre en 2014 était l’interdiction de fumer dans les lieux publics
Rappelons qu’en France, Marisol Touraine fait de la lutte contre le tabagisme, une priorité de sa politique de santé en mettant en place de nombreuses mesures pour inciter la population hexagonale à l’arrêt du tabac. Des mesures qui ont permis d’obtenir des résultats encourageants. En 2014, et ce pour la première fois depuis 2010, le nombre de fumeurs diminuait, passant de 29,1% à 28,2%. En outre, la proportion d’ex-fumeurs augmentait de deux points, passant de 29,2% en 2010 à 31% en 2014. Depuis, de nouvelles initiatives sont venues renforcer l’arsenal “anti-tabac” comme le paquet neutre, l’augmentation des prix, l’interdiction de fumer dans les endroits fréquentés par des enfants…
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