Le spray nasal anti-covid : un espoir réel pour lutter contre la pandémie ?
Depuis l’annonce de la pandémie de coronavirus, les chercheurs s’activent pour trouver un traitement et éviter la propagation trop importante du virus. A ce jour, la France compte encore près de 325 000 cas…
Une équipe du Laboratoire des biomolécules de La Sorbonne s’est penchée sur le sujet et c’est sous la direction du professeur Philippe Karoyan qu’une idée a surgi : un spray nasal.
Remplacer une injection par un spray nasal
Pour l’instant, le peu de données que les chercheurs détiennent sur le SARS-CoV-2 (Covid-19) permettent de démontrer que la phase initiale de l’infection implique l’interaction de la protéine virale “spike” avec un récepteur humain nommé ACE2.
C’est cette interaction qui est à l’origine de l’infection et de la multiplication du virus : en effet, elle ouvre au niveau pulmonaire les portes d’entrée des cellules au virus.
Tout commence avec l’idée d’un leurre, puisqu’il faut éviter que le virus n’entre en contact avec les cellules humaines. C’est pourquoi l’équipe du Professeur Karoyan a voulu à modeler une reproduction de notre récepteur ACE2 avec l’aide d’une série de peptides (molécules d’acides aminés).
Grâce au leurre, au lieu de se fixer sur les cellules humaines, le virus va venir se déposer sur ces structures créées de toutes pièces et ne pourra pas infecter notre organisme.
Composition et utilisation
Créé à partir d’acides aminés naturels, ce spray “ne présente aucune toxicité pour les cellules pulmonaires humaines à 150 fois la dose efficace pour bloquer l’infection” selon le Professeur Karoyan interrogé à ce sujet.
Mais inutile de vous précipiter dans la pharmacie la plus proche, les résultats de ce spray nasal sont encore préliminaires. Aucun test sur l’Homme ou sur l’animal n’a été réalisé pour l’instant.
Un brevet déposé
Ce projet, fait toutefois l’objet d’une demande de brevet depuis le 8 mai 2020 et est encouragé par les membres du Conseil scientifique de la Covid-19. Tout ce qu’il manque à présent c’est un financement. Il faudrait entre 700 000 et un million d’euros pour réaliser des tests complets et enfin mettre au point ce traitement préventif.
Pour ce qui est de l’utilisation, ce traitement pourrait prendre la forme de pastilles à faire fondre sous la langue, d’un spray oral ou nasal. Si les fonds sont obtenus, il pourrait voir le jour dès la fin de l’année 2020 selon l’équipe de chercheur de La Sorbonne.
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