La petite histoire du médicament générique
La confiance, ça se gagne ! Alors que l’Allemagne et le Royaume-Uni voient leur quantité de génériques vendus grimper à respectivement 64 et 66%, les chiffres français peinent à décoller. De nombreuses questions se posent, à commencer par la définition même du sujet.
Avant toute chose, une petite rétrospective s’impose donc quant au parcours du fameux médicament de substitution. C’est en 1981, par la commission de la concurrence, que la première définition du médicament générique a été donnée : « On entend par médicament générique, toute copie d’un médicament original dont la production et la commercialisation sont rendues possibles par la chute du brevet dans le domaine public, une fois écoulée la période légale de protection. Peuvent être considérés comme génériques aussi bien des médicaments vendus sous nom de marque ou appellation de fantaisie que des médicaments sous dénomination commune internationale du ou des principes actifs qu’ils renferment, dénomination qui doit être assortie d’une marque ou du nom du fabricant ». En avril 1996, Jacques Barrot, ministre de la Santé signe un nouveau décret sur les médicaments génériques, en introduit la définition médicale en droit français et favorise ainsi l’essor de ce type de produit. En 1998, le Répertoire des groupes génériques est créé, il est géré par l’AFSSAPS, puis par l’ANSM. Enfin, c’est en 1999 que le médicament de substitution se démocratise grâce à la loi qui instaure un droit de substitution pour les pharmaciens. En 2002, un accord entre les médecins et la CNAMTS (Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés) est signé. La mesure phare est la revalorisation du tarif de la consultation au cabinet du médecin puisqu’elle passe de 18,5 euros à 20 euros. Mais, en contrepartie, les médecins se sont engagés à rédiger 25% des ordonnances en médicaments génériques. En partie grâce à cela, entre 2002 et 2012, la France voit son nombre de boîtes vendues multiplié par trois : l’Hexagone passe de 225 millions de boîtes à 689 millions. En 2012, le dispositif « Tiers payant contre génériques » est renforcé. Ce dernier veut que le tiers payant soit réservé aux seuls assurés qui acceptent la substitution et à ceux dont l’ordonnance comprend la mention « non substituable ». Pour finir, c’est en 2015 que s’est effectuée l’obligation de la prescription en DCI : c’est à dire que tous prescripteurs doit désigner le nom de la substance active que le médicament contient. Ainsi, la compréhension est améliorée quant au mode d’action des médicaments et les potentiels risques.
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