La pertinence de l’étiquetage nutritionnel remise en cause par l’Anses
Le principe est inscrit dans la loi Santé qui promet plus de « transparence » pour le consommateur. Mais si l’étiquetage nutritionnel a été présenté comme une mesure forte par Marisol Touraine, l’Anses se veut plus réservée quant à sa pertinence.
En effet, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, rien ne prouve que les nouveaux systèmes d’étiquetage nutritionnel prévus par la loi Santé seront efficaces pour faire diminuer les maladies chroniques (obésité, diabète, etc.) en France. Pour parvenir à cette conclusion, l’Anses a analysé la façon dont ces systèmes ont été construits et leur capacité à « orienter le comportement du consommateur.» Elle s’est ainsi penchée sur les quatre systèmes retenus et qui ont fait l’objet d’un test en fin d’année (nutri-couleurs, nutri-repères, nutri-score et SENS), ainsi que le système Health Star Rating”, utilisé en Australie et en Nouvelle-Zélande. Puis, le verdict est tombé : « En l’état actuel des connaissances, la pertinence nutritionnelle dans une perspective de santé publique des systèmes d’information nutritionnels examinés n’est pas démontrée. »
Des travaux complémentaires nécessaires
Un avis qui “confirme l’intérêt de travaux complémentaires tels que l’expérimentation en conditions réelles d’achat qui a été menée fin 2016 et dont l’objectif est de faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments”, a commenté de son côté le ministère de la Santé, à l’origine de l’initiative. Normalement, début avril, sera publié le décret définissant le système d’étiquetage choisi qui demeurera facultatif. A suivre.
Source : AFP
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