IVG médicamenteuse : une expérience parfois « douloureuse »
27% des femmes ayant réalisé une IVG médicamenteuse ont ressenti des douleurs très intenses au 3ème jour de l’IVG¹ et 83% affirment avoir pris des antidouleurs lors des cinq jours du traitement¹. Plus d’1 femme sur 4 a également déclaré avoir été inquiète des saignements provoqués par la prise des médicaments¹.
Le recours à la technique médicamenteuse a été autorisé dès 1990. Depuis cette date, la part des IVG pratiquée selon ce principe n’a cessé d’augmenter pour atteindre 57% de celles réalisées en 2015. Mais si la pratique s’est largement démocratisée, reste qu’aujourd’hui la Fondation de l’Avenir alerte sur les douleurs intenses provoquées par les IVG médicamenteuses dont on sait qu’elles peuvent provoquer plusieurs effets indésirables. La fatigue est ainsi l’effet secondaire le plus fréquent, touchant 88%¹ des interrogées, puis les nausées (70%)¹, les vertiges (42%)¹, les céphalées (42%)¹, les diarrhées (37%)¹, et enfin les vomissements (28%)¹. Au total, 94% des femmes ont déclaré au moins un de ces symptômes, autres que la douleur, dans les cinq jours qui ont suivi la prise des comprimés.
Des douleurs parfois très intenses
Quant à l’intensité des douleurs ressenties par les patientes, 27% les ont qualifiées de « très intenses » au 3ème jour de l’avortement¹ quand d’autres les ont trouvées « supportables ». Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, chercheur épidémiologiste à l’INSERM (Unité 1153 – Equipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique), explique : « L’intensité de ces douleurs est corrélée à trois facteurs : la nulligestité (ndlr : prévalence de l’endométriose) des patientes, l’existence de règles d’ordinaire douloureuses et la dose du premier principe actif prescrit, le mifépristone. En effet, nous avons observé que les femmes ayant reçu une dose de 200 mg de mifépristone avaient des douleurs plus intenses que celles ayant eu une dose de 600 mg». C’est ainsi que pour faire face à ces douleurs, 83% des femmes ayant participé à l’étude affirment avoir pris des antidouleurs au cours des cinq jours de traitement¹.
IVG médicamenteuse : le nécessaire accompagnement
L’IVG par voie médicamenteuse est donc loin d’être un acte anodin, et l’accompagnement des femmes en de telles circonstances revêt une importance cruciale. La méthode de l’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux médicaments différents (comprimés) en présence du médecin au cours de deux consultations, puis, à vérifier que la grossesse est bien interrompue au cours d’une visite de contrôle. Trois parcours sont possibles pour la pratiquer : l’hôpital, le centre de planification ou le médecin de ville. Rappelons que le choix d’une méthode d’IVG quelle qu’elle soit doit être fait en fonction d’un vécu, d’un contexte de vie, d’un souhait.
1 Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, Marion Opatowski, Douleurs lors d’une IVG médicamenteuse – Enquête multicentrique en France en 2014 – INSERM, décembre 2014
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