IST : quand les chiffres explosent…

Le 28 novembre dernier, l’Agence nationale de santé publique dévoilait des chiffres alarmants : l’infection par le virus du sida (VIH) se maintient à un niveau élevé en France chez les homosexuels, population également la plus touchée par l’épidémie des infections sexuellement transmissibles. Lumière sur ces données inquiétantes.
Les chiffres de 2015 parlent d’eux-mêmes : sur environ 6 000 découvertes de séropositivité en France cette année-là, 2 600 concernaient les homosexuels, ce qui représente 43 % des nouveaux cas contre 54 % pour les hétérosexuels. L’agence sanitaire relève : « Le nombre de découvertes de séropositivité ne diminue toujours pas chez les HSH (ndlr : terme désignant des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ou avec des hommes et des femmes ne tenant pas compte de la définition que font les intéressés de leur orientation sexuelle) contrairement à ce que l’on observe chez les hétérosexuels, hommes ou femmes, qu’ils soient nés en France ou à l’étranger. » La progression a donc été beaucoup plus marquée pour les « HSH ». Du côté des IST, les chiffres ne sont pas beaucoup plus rassurants avec une augmentation de 100% des infections liées aux gonocoques, de 56% des syphilis précoces et de 47 % des infections bactériennes rectales dues à une chlamydia pour la période 2013-2015. Autres chiffres très évocateurs : plus de 80 % des syphilis, presque 70 % des gonococcies et la quasi-totalité des LGV (lymphogranulomatoses vénériennes, dues à une chlamydia) touchaient les « HSH » en 2015 sur la totalité des patients diagnostiqués.
IST : l’OMS alerte
Mais cette explosion des taux d’infection n’est pas limitée à la population française. L’OMS communique des chiffres tout aussi alarmants au niveau mondial :
– Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST) ;
– On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase ;
– Plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital (HSV2) ;
– Plus de 290 millions de femmes souffrent d’une infection à papillomavirus humain (VPH) ;
– Dans la majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST ;
– Les infections comme l’herpès génital (HSV de type 2) et la syphilis augmentent le risque de contracter le VIH.
– Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012 ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des mortinaissances ;
– Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive allant au-delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des infections de la mère à l’enfant ;
– La résistance aux médicaments, en particulier ceux contre la gonorrhée, est une menace majeure pour la réduction de l’impact des IST dans le monde.
Lutter contre les IST
Le site www.info-IST.fr nous rappelle les moyens de prévention à notre disposition : l’utilisation d’un préservatif, le dépistage, la prise de traitements préventifs dans leur totalité et enfin le dialogue avec ses partenaires. Et le site spécialisé de préciser : « La plupart des IST ne guérissent pas seules, il est important de se faire soigner. Il existe des traitements efficaces contre les IST qui évitent de les transmettre et stoppent leur évolution. Négligées, les IST peuvent provoquer des complications difficiles à traiter et entraîner des séquelles. Ne vous ne soignez pas tout seul(e).N’utilisez pas de pommade, de désinfectant ou d’antibiotiques sans avis médical. »
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