Insuffisance rénale chronique : éviter le stade terminal
En France, l’insuffisance rénale chronique concerne près de 3 millions de personnes. Maladie fréquente et longtemps silencieuse, à son stade terminal, elle nécessite une dialyse ou une greffe rénale…
Prendre soin de ses reins : c’est vital, d’autant plus que l’insuffisance rénale chronique, autrement appelée IRC, bien que traitée efficacement de nos jours, est encore diagnostiquée trop tardivement dans plus d’un tiers des cas enregistrés. Ainsi, pour les populations à risque, le dépistage ciblé dès la MRC (maladie rénale chronique) est essentiel. En effet, il a pour but d’éviter ou de retarder le passage au stade terminal de l’IRC nécessitant un traitement de suppléance, à savoir la dialyse ou la greffe rénale, et de réduire les complications associées, principalement cardiovasculaires. Sa progression peut être ralentie par un traitement réalisable dans le cadre de la médecine générale.
L’insuffisance rénale chronique concerne, en France, près de 3 millions de personnes
Qu’est ce que l’insuffisance rénale chronique ?
L’insuffisance rénale chronique est la conséquence de l’évolution des maladies rénales. On la dit “chronique”, parce que le dysfonctionnement des reins qui la caractérise est progressif tandis même que les lésions qu’elle engendre ont, elles, un caractère irréversible. Dans bien des cas, elle progresse graduellement, sur un grand nombre d’années. En effet, des reins qui ne fonctionnent plus correctement ne sont plus en mesure d’éliminer les déchets qui s’accumulent alors dans l’organisme et “l’empoisonnent”. Les personnes touchées peuvent rester en bonne santé apparente avec des reins fonctionnant de 10 à 20 % de leur capacité normale. Ce n’est qu’à un stade très avancé que l’insuffisance rénale va provoquer certains symptômes.
Comment dépister une pathologie rénale ?
Comme pour bon nombre d’autres pathologies, l’un des inconvénients de l’insuffisance rénale chronique, est que ses symptômes ne se manifestent en effet pas toujours automatiquement. C’est alors ainsi que l’on développe une IRC et que l’on s’en aperçoit plus tard qu’il ne le faudrait. Oui, mais alors comment dépister une maladie rénale ? Différentes solutions s’offrent au patient présentant des risques. Il y a, par exemple, le test par une bandelette urinaire qui permet de rechercher la présence d’albumine (protéinurie) ou de traces de sang dans les urines (hématurie). La prise de sang permet, de son côté, le dosage de la créatinine du taux d’urée dans le sang. En effet, ces substances, normalement éliminées par les reins, s’accumulent dans le sang lorsque leur fonctionnement est défectueux.
Selon la classification américaine, l’insuffisance rénale chronique évolue en cinq stades de sévérité croissante. Le stade 5 se veut critique
La mesure régulière de la pression artérielle peut aussi révéler une atteinte rénale. En effet, une hypertension artérielle peut également accélérer l’évolution d’une maladie du rein sous-jacente. Enfin, la biopsie rénale, fréquemment pratiquée en cas de maladie rénale, permet d’en préciser la nature et d’évaluer l’évolution potentielle des lésions rénales. Ici, deux petits fragments du rein sont prélevés et analysés au microscope, ce qui permet un diagnostic affiné.
Cinq stades pour cette maladie
Selon la classification américaine, l’insuffisance rénale chronique évolue selon cinq stades de sévérité croissante. Le stade 5 se veut critique : le rein n’assure plus ses fonctions et le patient nécessite un traitement de suppléance, c’est-à-dire la greffe d’un rein ou la dialyse : en France, environ 33 000 personnes ont déjà reçu une greffe de rein quand 42 000 sont sous dialyse… Si le risque d’évolution vers le stade terminal est faible dans l’absolu, la prévalence de la maladie à ce stade étant de l’ordre de 1 pour 1000, reste toutefois que près de 75 000 personnes en France sont concernées. Un nombre qui augmente de 4 % par an. L’hypertension artérielle et le diabète sont responsables à eux seuls de près d’un cas sur deux…
Dialyse ou greffe rénale ?
Il existe ainsi deux types de traitement de “suppléance” : la dialyse, l’hémodialyse (qui peut se faire désormais chez soi) ou la dialyse péritonéale, et la transplantation rénale. Certaines personnes sont greffées directement sans recours à la dialyse ; d’autres sont greffées après plusieurs années de dialyse ; d’autres encore reprennent la dialyse en cas de rejet d’une greffe et dans l’attente d’une nouvelle. Certaines personnes sont dialysées toute leur vie. La personne en insuffisance rénale chronique doit pouvoir choisir librement entre les diverses modalités de traitement adaptées à son état de santé, grâce à une information claire et complète donnée par le médecin néphrologue et son équipe. Elle peut se faire assister par une personne de confiance de son choix.
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