Incontinence urinaire : top 5 des idées reçues

Trouble handicapant pour le moins tabou, l’incontinence urinaire touche pourtant nombre de femmes. Au-delà des conséquences sur le plan physique, les fuites urinaires peuvent aussi avoir des répercussions sur le plan moral et même entraîner l’isolement. Il est temps de démêler le vrai du faux afin de mieux vivre ce problème et trouver les solutions adéquates.

L’incontinence urinaire en chiffres

3 millions : c’est le nombre de femmes touchées par l’incontinence urinaire en France.

10 : c’est le pourcentage de femmes n’ayant pas encore eu d’enfant mais qui sont confrontées à ce problème.

1/5 : c’est le rapport de femmes souffrant de fuites urinaires et ne portant que des vêtements noirs par crainte que cela se remarque.

15,5 : c’est le pourcentage de femmes incontinentes qui souffriraient de dépression.

Incontinence urinaire et idées reçues

1. Lorsque l’on souffre d’incontinence urinaire, il est urgent de limiter sa consommation d’eau.

FAUX : bien au contraire ! Et pour cause, boire moins d’eau entraînerait inévitablement la déshydratation. Or, cette dernière pourrait avoir des conséquences qui empireraient la situation en favorisant les infections urinaires qui, elles, augmenteraient les risques potentiels d’incontinence. Boire de l’eau est un besoin physiologique qu’il faut satisfaire. En revanche, il est recommandé de ne pas boire plus de 8 tasses par jour de café, afin d’éviter d’augmenter les risques d’incontinence urinaire.

2. Les fuites urinaires sont uniquement réservées aux femmes âgées.

FAUX : encore une idée reçue ! Certes, beaucoup de femmes de plus de 65 ans sont concernées par les fuites urinaires. Néanmoins, ce n’est pas forcément l’âge qui peut expliquer ce trouble. En effet, l’incontinence par impériosité et l’incontinence à l’effort peuvent être provoquées par les infections urinaires, la grossesse, la ménopause et autre diabète. Elle peut donc toucher tout le monde.

3. La prise de poids peut être un facteur de risque.

VRAI : le poids aurait un impact sur les muscles du périnée. En effet, le surpoids pourrait entraîner des pertes d’urine et aurait tendance à augmenter les risques d’incontinence aussi bien à l’effort (toux, éternuement etc.) mais aussi l’incontinence par impériosité (envies urgentes et incontrôlables). Pourquoi ? La raison est que le plancher pelvien est bien trop sollicité, la surcharge pondérale exerçant fréquemment une pression sur les muscles du périnée qui s’affaiblissent.

4. Les hommes ne sont pas concernés par les fuites urinaires.

FAUX : Si les femmes sont plus sujettes aux fuites urinaires, le problème survient aussi chez les hommes, pour quelques centaines de milliers d’entre eux. Souvient liée à la prostate, l’incontinence urinaire se manifeste chez l’homme par plusieurs symptômes tels que la diminution du jet, un effort important de poussée pendant la miction ou encore une envie d’uriner la nuit.

5. Il n’y a rien à faire pour lutter contre les fuites urinaires

FAUX : ce n’est pas une fatalité ! Des dispositifs médicaux intravaginaux indiqués pour les femmes souffrant de fuites urinaires dues à une incontinence urinaire d’effort ou mixte existent ! Et il y a fort à parier que ces désagréments vont s’éloigner.

Aussi simples à utiliser qu’un tampon hygiénique, ils permettent de réduire l’incidence des fuites urinaires à l’effort en soutenant mécaniquement les organes ou directement l’urètre et le col vésical.