Hypnose et sclérose en plaques : mieux vivre la maladie
Informations délivrées par le laboratoire Roche
Maladie neuro-dégénérative, la sclérose en plaques touche aujourd’hui plus de 100 000 personnes en France[1]. L’hypnose favorisant une meilleure qualité de vie des patients atteints par cette maladie, Sophie Wellens, psychologue clinicienne, a mis en place un groupe de 6 patients en leur proposant des séances d’hypnose avec le soutien du laboratoire Roche.
Sophie, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis psychologue clinicienne, diplômée en 2014 en psychopathologie de l’adulte. Je me suis par la suite formée aux Thérapies Comportementales et cognitives et à la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement ainsi qu’à l’hypnose en 2019 avec le soutien du laboratoire Roche. En parallèle de mes 5 années en libéral, j’ai travaillé dans des services de médecine, d’oncologie, de soins palliatifs et de psychiatrie adulte. J’exerce au sein du Réseau Rhône Alpes SEP depuis 2 ans[2] .
Comment s’est traduite cette collaboration avec le laboratoire Roche ?
Au sein du réseau, nous avions vraiment l’envie de proposer des outils pour les patients afin qu’ils puissent vivre au mieux leur maladie. Ainsi, après la sophrologie, la méditation de pleine conscience ou encore l’activité physique, nous souhaitions leur donner accès à un outil de régulation des symptômes et des émotions qu’ils génèrent : l’hypnose répondait aux besoins de nos patients, liés à cette maladie chronique.
En quoi l’hypnose permet aux patients de favoriser une meilleure qualité de vie ?
L’hypnose est une mine d’or de possibilités ! En effet cet outil a des effets à la fois psychiques et corporels et permet aux patients de favoriser une meilleure qualité de vie par la régulation des troubles sensitifs, de la spasticité et des douleurs, par l’atténuation de la fatigue chronique, l’amélioration des troubles du sommeil et la régulation des émotions. L’hypnose favorise la confiance en soi et l’acceptation de la maladie dès la phase diagnostique. Enfin, l’hypnose développe les ressources personnelles du patient et ses capacités d’adaptation.
L’hypnose a également un effet favorable sur la dépression et l’anxiété, problématiques fortement représentées chez les patients SEP. Sous hypnose, le patient est dans un état modifié de conscience : une partie de lui reste consciente pendant qu’une autre va accéder à l’inconscient. L’inconscient va alors solliciter et mettre en place les ressources profondes afin d’aller vers le changement positif souhaité.
À quoi ressemblait une séance d’hypnose type ?
J’avais en charge un groupe de 6 patientes, âgées de 50 à 70 ans, atteintes de sclérose en plaques. Les séances hebdomadaires proposées duraient 1 heure et demie chacune, sur 6 semaines consécutives.
L’objectif étant de créer un groupe homogène, les patientes présentaient des demandes similaires et des canaux sensoriels préférentiels proches afin que les transes puissent convenir à toutes. Il est important de préciser que ce groupe n’avait pas un but psychothérapeutique. Nous avons redirigé les patientes ayant cette demande vers une prise en charge individuelle complémentaire, au réseau ou hors du réseau.
Nous commencions par un exercice pour briser la glace qui nous permettait d’indiquer l’humeur du jour et de se préparer au groupe. Puis nous réalisions deux transes hypnotiques sur des thèmes précis, ponctués de moments d’auto hypnose. Un feedback était réalisé à la fin de chaque transe. Ensuite nous terminions par un exercice de fin de séance. J’essayais de proposer des transes assez globales sur des thèmes généralistes et à la fois différentes (avec des inductions différentes par exemple) pour qu’elles puissent correspondre et être réappropriées et réutilisées par chacune.
Est-ce que cela a créé une dynamique de groupe ?
Ces séances ont créé une dimension très forte dans le groupe. Dès le début, il y a eu de la bienveillance, de l’empathie, de la confiance ainsi que de l’écoute au sein du groupe et beaucoup de douceur.
Quels ont été les retours des participantes sur cette expérience ?
Les retours sont très positifs ! Elles se sentent plus outillées notamment face à la gestion de leurs émotions ou de leurs symptômes. Beaucoup d’entre elles renouvellent cette expérience en utilisant l’hypnose dans la gestion de la douleur et des troubles du sommeil notamment. Ces séances ont permis un moment pour prendre soin de soi, de bien-être et de détente. Au sein du réseau[2], nous souhaitons poursuivre le développement de ces ateliers d’hypnose pour les patients SEP.
[1] Source : Congrès de l’ECTRIMS 2019 : 11 200 personnes sont atteintes par la sclérose en plaques. Care-seeking of patients with multiple sclerosis over 2010-2015 in France: a nationwide study using health administrative data Author(s): ECTRIMS Online Library. Roux J. Oct 12, 2018; 228842
[2] https://www.rhone-alpes-sep.org/?s=HYPNOSE
M-FR-00000259, établi en juin 2020
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