Hélène, 49 ans (75) : “J’élève seule mon fils depuis sa naissance…”

Hélène a 41 ans quand elle apprend qu’elle est enceinte. Sa décision pourtant lui semble évidente : elle gardera le bébé. Elle vit alors une relation longue de 7 ans avec un homme marié. Mais même si les circonstances idéales ne sont pas réunies, elle sait qu’elle rendra son enfant heureux.
Je n’ai jamais voulu être mère. J’étais célibataire, affirmée professionnellement, heureuse, tout simplement. La maternité de m’effleurait même pas malgré des relations longues, et parfois même la vie commune. Le couple en lui-même me satisfaisait. Au risque de choquer, je suis tombée plusieurs fois enceinte, et j’ai eu recours à l’IVG instinctivement, comme si c’était une évidence.
Quand j’ai appris que j’étais enceinte, à ce moment-là de ma vie, précisément, ça a sonné comme une évidence que cet enfant, je ne devais pas y renoncer.
Vous me direz sans doute : pourquoi avoir gardé Lucas ? Parce que, quand j’ai appris que j’étais enceinte, à ce moment-là de ma vie, précisément, ça a sonné comme une évidence aussi que cet enfant, je ne devais pas y renoncer. Pourtant à l’époque, les conditions ne pouvaient pas être pires : je venais d’être licenciée de mon travail, je vivais dans un petit appartement et j’étais la maîtresse d’un homme marié et déjà père. Et qu’on ne s’y méprenne pas, la situation, je la connaissais, je l’avais acceptée et pour moi, ce bébé était un bébé de l’amour, fait avec un homme qui a fait partie de ma vie pendant plus de 7 ans.
Je lui ai dit que j’allais garder cet enfant et que je ne lui demanderais rien en échange. Pas de chantage, pas l’envie de le retenir, juste celle de devenir mère. On a continué de se voir pendant toute ma grossesse. Le jour de l’accouchement, il est aussi venu, même si c’était en « coup de vent ». Les premiers mois, lors de ses passages à Paris (il vivait à l’étranger), il venait nous rendre visite. Et du jour au lendemain, plus de nouvelles, silence radio, si ce n’est un texto de bonne année, une fois par an, pendant quelques années, puis, plus rien du tout.
Sans l’aide de mes parents, je ne pourrai pas m’en sortir. Les fins de mois sont toujours extrêmement difficiles
Je suis fonctionnaire désormais et je vis avec moins de 2 000 euros par mois, à Paris… Sans l’aide de mes parents, je ne pourrai pas m’en sortir. Les fins de mois sont toujours extrêmement difficiles mais je fais front. Mon fils qui a désormais 8 ans et moi, formons une super équipe. Mais je dois avouer que le quotidien, quand tu élèves un enfant seule, est particulièrement compliqué. Financièrement, mais pas seulement. Toutes les grandes décisions qui se partagent normalement, je dois les prendre seule. Et puis, il y a cette culpabilité qui te hante en permanence de n’avoir pas été capable de donner un père à ton enfant qui te le réclame et se raccroche à n’importe quel mâle de ton entourage juste parce que cette figure paternelle lui fait défaut…
Si c’était à refaire ? Je referai exactement la même chose car mon fils et moi, on est un duo du tonnerre !
Ca, c’est vraiment le plus dur. Tu t’en veux chaque jour de ta vie et tu essaies de compenser en redoublant d’affection. Quant à son père, je lui ai dit la vérité. Du coup Lucas qui est très mur pour son âge ne m’en parle presque plus. Il sait que ça ma fait de la peine.
Si c’était à refaire ? Je referai exactement la même chose car mon fils et moi, on est un duo du tonnerre ! Par contre, j’avoue que je le ferais peut-être un peu plus tôt car élever un enfant seule quand tu approches la cinquantaine, c’est vraiment crevant (rires), même si je dirai comme toutes les mamans poules : c’est que du bonheur !
Mieux comprendre l’hémophilie en 3 questions
Contre la perte de cheveux, les pouvoirs des acides aminés !
Sexe : retrouver sa libido naturellement !
CBD : vraiment efficace contre les douleurs articulaires ?
Daner : le confort jour/nuit pour venir à bout du mal au dos !