Halte aux stéréotypes sexistes !
Les stéréotypes et autres préjugés sexistes perdurent dans les publicités diffusées à la télévision, relève une étude réalisée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et rendue publique ce mardi. Explications.
Le CSA a analysé des spots diffusés juste avant 20H00 sur l’ensemble des chaînes de la TNT afin d’établir un constat de départ, à la suite de la loi Egalité et citoyenneté de janvier 2017, qui a étendu ses missions au respect de l’image des femmes dans les publicités à la télévision. “2.000 spots ont été examinés, avec des résultats qui montrent le maintien de stéréotypes et de clichés qui sont parfois d’un autre temps et qui sont en décalage avec la société”, explique ainsi à Sylvie Pierre-Brossolette, membre du collège du CSA chargée du droit des femmes. Elle évoque notamment les spots pour des marques d’automobiles dans lesquels “on ne montre que des hommes au volant et des femmes à côté dans des rôles d’adjuvants agréables”.
Les femmes sous représentées dans les spots publicitaires
Parmi les principales conclusions, les femmes sont globalement sous-représentées dans les spots (46% des personnes représentées alors qu’elles constituent 52% de la population française). Leur image est stéréotypée en fonction des produits promus : les publicitaires montrent des hommes pour parler d’automobile et des femmes quand il s’agit de produits d’entretien. En outre, les fonctions sont inégalement réparties : “les rôles d’experts sont presque exclusivement occupés par des hommes” (à hauteur de 82% précisément), relève l’étude du CSA. A l’inverse, les personnages sexualisés ou dénudés, de même que les consommateurs, sont majoritairement féminins.
Sexisme : des progrès restent à faire
“Ce qui est le plus frappant, c’est la proportion d’hommes parmi les experts, alors que les femmes apparaissent majoritairement comme des consommatrices et des objets de désir”, et sont parfois “présentées dans des poses suggestives qui n’ont souvent rien à voir avec le produit promu”, souligne Sylvie Pierre-Brossolette. Pour la conseillère, “la répétition de ces stéréotypes (…) conforte des comportements d’un autre âge”, et “même si la publicité a évolué et que les images les plus dégradantes qui existaient à une certaine époque ne sont plus véhiculées, il reste encore des progrès à faire”. Le CSA veut partir de ce constat très parlant “pour établir un dialogue avec tous les acteurs du secteur et faire avancer les choses”, explique Sylvie Pierre-Brossolette. Selon elle, “l’idée n’est pas de sanctionner des spots au coup par coup, mais d’améliorer l’ensemble des publicités diffusées”, par exemple en poussant les responsables du secteur à prendre des engagements.
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