Grippe saisonnière : symptômes, traitements, recommandations
Elle est l’infection la plus crainte de l’hiver. Elle, c’est la grippe saisonnière. Comment en reconnaître les symptômes et y faire face ? On vous dit tout !
Avec plus de 80% de consultations aux urgences enregistrées par rapport à la semaine précédente, la grippe saisonnière a atteint son seuil épidémique la semaine dernière, selon Santé Publique France. Or, il faut savoir que parmi les maladies de l’hiver, la grippe saisonnière est sans nul doute la plus crainte. Et pour cause, elle est chaque année la cause de nombreuses hospitalisations et décès : en 2016-2017, la grippe a été « à l’origine de plus de 1 500 hospitalisations en réanimation et près de 14 400 décès.
La grippe saisonnière = danger mortel ?
Selon l’OMS qui a publié en fin d’année dernière ses derniers chiffres concernant le virus grippal, jusqu’à 650 000 décès seraient associés chaque année aux affections respiratoires dues à la grippe saisonnière. Se constate alors une hausse par rapport aux données précédemment établies et qui dataient de plus de 10 ans ; à l’époque, on évoquait alors entre 250 000 et 500 000 le nombre de morts à l’échelle mondiale dues à la grippe, y compris les maladies cardiovasculaires ou le diabète.
Des chiffres qui témoignent de la forte charge de mortalité due à la grippe, « sans négliger son coût social et économique considérable à l’échelle mondiale »
Des chiffres qui témoignent de la forte charge de mortalité due à la grippe, « sans négliger son coût social et économique considérable à l’échelle mondiale », a souhaité rappelé le Dr Peter Salama, Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, dans un communiqué. Dès lors, on comprend l’importance de la prévention face à l’épidémie saisonnière de grippe, ainsi que de la préparation à d’éventuelles pandémies.
Grippe saisonnière : de l’épidémie à la pandémie
Mais alors quelle est donc cette affection qui tue tant, et quelle différence faut-il faire entre ce que l’on nomme épidémie et ce que l’on appelle pandémie ? Il faut savoir, tout d’abord, que la grippe est présente dans le monde entier. En Europe, on la dit responsable d’épidémies saisonnières hivernales impliquant la circulation d’une à plusieurs souches du virus Influenza. Mais la grippe peut également se manifester sous la forme d’épidémies mondiales devenant alors pandémies qui se produisent lors de l’apparition d’un nouveau virus grippal de type A, contre lequel la population mondiale n’est pas protégée. Et si la grippe saisonnière est responsable de nombreuses hospitalisations chaque année, c’est aussi à cause des affections respiratoires fréquentes qui y sont liées (et susceptibles d’entraîner la mort) parmi lesquelles la pneumonie et la bronchite.
Avez-vous la grippe ? Que devez-vous faire ?
Reste à en reconnaître les symptômes et à adopter les gestes les plus ad hoc (on parle souvent des « gestes barrière ». La grippe saisonnière se manifeste ainsi par l’apparition d’une fièvre brutale dépassant les 38°, d’une grande fatigue, de courbatures, et de signes respiratoires comme la toux. Extrêmement contagieuse lors de ses premiers jours, elle continue de l’être jusqu’à une semaine après l’apparition de ces symptômes. Une période au cours de laquelle, vous pouvez donc transmettre le virus de la grippe à votre entourage…
Ainsi, pour éviter toute contamination d’autrui, il est conseillé de s’isoler de son entourage quotidien, d’éviter les gestes rapprochés
Ainsi, pour éviter toute contamination d’autrui, il est conseillé de s’isoler de son entourage quotidien, d’éviter les gestes rapprochés, de porter un masque anti-projections ou à défaut, de se tenir à distance de ses interlocuteurs d’au moins un mètre. Evidemment aussi, n’oubliez pas de n’utiliser que vos propres affaires (votre serviette de bain ou de table par exemple), et de vous couvrir la bouche avec un mouchoir unique en cas d’éternuements ou de toux (si vous avez choisi de vous départir du masque). Le lavage de main avec du savon ou une solution hydro-alcoolique représente aussi une action de prévention indispensable vis-à-vis de ses proches.
Urgences, pas Urgences ?
Malgré la gravité potentielle du virus, le recours aux Urgences ne doit pas être systématique. Loin s’en faut. D’abord, il faut apprécier l’âge du malade sachant que la grippe saisonnière représente surtout un risque chez certains publics fragiles. Parmi eux les personnes âgées de plus de 70 ans, les femmes enceintes, les nourrissons ou encore les personnes atteintes d’une maladie chronique. Quoi qu’il en soit, en cas d’apparition de symptômes typiques du virus grippal, c’est d’abord le médecin généraliste qui doit être consulté, et qui décidera alors ou non d’un envoi de son patient dans un service d’Urgences.
Contre la fièvre, votre meilleur ami deviendra le paracétamol, les antiviraux étant le plus souvent destinés aux populations dites fragiles
Contre la grippe saisonnière, pas de remède miracle !
D’ailleurs, sachez aussi que, contre la grippe saisonnière qui est une maladie virale, il n’est pas de remède miracle ! Les traitements proposés n’ont alors pour vocation que d’atténuer les symptômes et c’est surtout le repos qui vous sera bénéfique (généralement 5 jours pour se remettre, précise l’Assurance Maladie). Contre la fièvre, votre meilleur ami deviendra le paracétamol, les antiviraux étant le plus souvent destinés aux populations dites fragiles. Votre médecin pourra aussi vous prescrire des des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Autre symptôme à combattre également : la déshydratation. Mais ici, que conseiller sinon de boire encore plus qu’à l’accoutumée, et des boissons chaudes de préférence, sans alcool, cela va sans dire, et sans excitant c’est mieux aussi ; les tisanes sont une excellente alternative !
Contre la grippe, à qui le vaccin est-il recommandé ?
Dans son Bulletin hebdomadaire de surveillance de la grippe 2017-2018, Santé Publique France annonçait la semaine dernière que depuis le 1er novembre 2017, 434 cas graves de grippe avaient été signalés (âge moyen des cas : 55 ans), la majorité (77 %) d’entre eux présentant des facteurs de risque et 56% – au statut vaccinal renseigné – non vaccinés. Toute la question est alors de savoir si l’on doit se faire la fameuse injection ? Pour les Autorités sanitaires, la réponse est oui, incontestablement, la « vaccination étant la meilleure façon de se protéger de la grippe et de ses complications », aiment-elles à rappeler.
Cette année, l’épidémie de grippe est d’une ampleur exceptionnelle et touche particulièrement les jeunes de moins de 15 ans
Sachons, toutefois, qu’un délai de 15 jours après la vaccination est nécessaire pour être protégé. A l’heure où l’adoption des 11 vaccins obligatoires vient d’être amendée, la vaccination anti-grippe est plus que jamais recommandée aux personnes fragiles (au début de l’automne de préférence avant la circulation active des virus grippaux). Et par « personnes fragiles » (celles particulièrement exposées aux risques de complications du virus), le Haut Conseil de la santé publique entend : les personnes de 65 ans et plus, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité (IMC égal ou supérieur à 40kg/m2), l’entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave (dans l’objectif de protection des nourrissons qui ne peuvent pas être vaccinés). Pour ces publics, d’ailleurs, le vaccin est gratuit.
La composition du vaccin est modifiée chaque année en fonction de l’évolution des souches du virus en circulation
Reste que la crainte d’effets secondaires et un manque présumé d’efficacité freinent la vaccination contre la grippe chez nombre de personnes à qui elles est pourtant largement recommandée. On parle ici des 65-75 ans. Quant à l’efficacité, les Autorités sanitaires se veulent rassurantes, rappelant que « la composition du vaccin est modifiée chaque année en fonction de l’évolution des souches du virus en circulation ». Quant aux effets indésirables, le discours se veut tout aussi rassurant. L’Assurance Maladie évoque un « vaccin sans danger et qui a peu, voire pas d’effets secondaires (le plus souvent des réactions locales légères et transitoires, plus rarement de la fièvre, douleurs musculaires ou articulaires, céphalées). »
Rappelons que cette année, l’épidémie de grippe est d’une ampleur exceptionnelle – avec une prédominance du virus de type A (H1N1) – et touche particulièrement les jeunes de moins de 15 ans. En cette semaine de rentrée des classes la ministre de la Santé, Agnès Buzyn rappelle aux parents de ne pas envoyer à l’école un enfant malade de la grippe.
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