Fuites urinaires et impacts psychologiques : elles témoignent
3 millions de femmes sont touchées par l’incontinence urinaire en France. Au-delà des contraintes liées à ce trouble pour le moins handicapant, les fuites urinaires peuvent aussi avoir des conséquences sur le plan psychologique. Des patientes se livrent sur un quotidien bien souvent sombre.
L’incontinence urinaire caractérise les fuites d’urine sources de gêne, qui sont en réalité des pertes d’urine accidentelles et involontaires. Qu’elles soient impérieuses, liées à l’effort, mixtes ou encore fonctionnelles, il n’est pas rare que ces dernières aient des répercussions négatives sur le quotidien des personnes touchées par ce trouble urinaire. Et dans le peloton de tête des impacts psychologiques, on retrouve la dépression, l’isolement et le manque de confiance en soi comme en témoignent trois personnes touchées par cette pathologie.
Fuites urinaires et isolement
Martine, 56 ans, Lyon
« J’avais à peine 20 ans quand j’ai commencé à ressentir les premières gênes urinaires. J’ai d’abord eu des infections urinaires à répétition, j’étais très sujette à ce trouble alors que dans ma famille, personne n’avait auparavant été concernée par ce problème. Puis, en prenant de l’âge, j’ai commencé à avoir des pertes involontaires d’urine de manière inopinée. Cela m’a tout de suite affectée moralement. En effet, j’avais le sentiment d’être différente des autres. Et puis, je me suis dit que c’était un petit pas vers la vieillesse, ce qui m’a quelque peu démoralisée. Mais ce n’était rien à côté de ce que j’allai ressentir avec le temps. Et pour cause, au fur et à mesure que les troubles s’intensifiaient, le moral en prenait un coup et je me coupais du reste du monde jusqu’à l’isolement total. La raison ? Surement la peur de connaître des accidents en public et ce, même en présence de mes amis. J’ai donc mis un terme à mes sorties « longues » pour ne privilégier que celles n’excédant pas les 20 minutes. Fini les repas à l’extérieur et les week-ends chez mes amis. L’angoisse avait pris le dessus. L’angoisse des accidents et de l’embarras public certes, mais aussi des mauvaises odeurs et de l’anticipation et la planification que de simples déplacements demandaient. Je me suis considérablement repliée sur moi-même, voilà tout ! »
L’angoisse avait pris le dessus. L’angoisse des accidents et de l’embarras public certes, mais aussi des mauvaises odeurs.
Fuites urinaires et dépression
Catherine, 62 ans, Nice
« Avant d’être confrontée à l’incontinence urinaire, j’étais quelqu’un d’enthousiaste, de solaire et de dynamique. Mais tout a basculé quand j’ai atteint l’âge de 53 ans. Autrement dit, quand la ménopause a pointé le bout de son nez. Après de nombreuses situations embarrassantes voire honteuses, et après avoir tenté moult solutions, j’ai fini par perdre espoir et j’ai peu à peu sombré dans la dépression. Ma vie s’est alors considérablement dégradée. Tout me paraissait fade et je n’avais plus envie de goûter aux plaisirs simples de la vie, ni même de me lever le matin. Aujourd’hui je me fais suivre et ça va beaucoup mieux ! Si j’avais un seul conseil à donner, ce serait celui de ne pas attendre pour en parler de peur que la dépression gagne du terrain et que cela soit irréversible. Le bout du tunnel n’est pas aussi loin que l’on croit ! »
Après de nombreuses situations embarrassantes voire honteuses, et après avoir tenté moult solutions, j’ai fini par perdre espoir et j’ai peu à peu sombré dans la dépression.
Fuites urinaires et perte de confiance en soi
Gisèle, 65 ans, Var
« J’ai toujours entendu ma mère se plaindre d’incontinence urinaire. Elle était souvent embêtée et gênée. Les problèmes ont commencé chez moi après ma première grossesse. J’ai accouché de ma petite fille sans aucune difficulté à l’âge de 33 ans. Puis, les années qui ont suivi sa naissance se sont transformées peu à peu en cauchemar. En effet, au moindre éternuement ou effort, j’avais des fuites. J’ai donc suivi, comme beaucoup, des séances de rééducation périnéale… en vain ! Désespérée, j’ai même pensé un jour qu’il serait peut-être préférable d’éliminer les boissons. En réalité, cela était bien pire : je me déshydratais et j’avais de sérieux maux de tête. J’ai eu peu à peu un sentiment de honte et j’ai perdu confiance en moi. Moi qui me sentais capable de soulever des montagnes par le passé, je ne suis aujourd’hui plus capable de prendre des initiatives, de faire des choix et de mener à bien un projet sans constamment me rabaisser, c’est usant ! »
Moi qui me sentais capable de soulever des montagnes par le passé, j’ai perdu confiance en moi et je ne suis plus capable de prendre des initiatives.
Fuites urinaires et solutions
Les troubles urinaires ont de nombreux impacts négatifs sur le quotidien pouvant s’avérer désastreux sur le long terme mais ce n’est pas une fatalité ! En effet, des solutions pour les femmes existent, notamment dans le domaine des dispositifs médicaux ! Pour le reste, il est important d’en parler à un professionnel de santé pour ne plus laisser cette pathologie gâcher la vie des personnes incontinentes.
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