Endométriose : comment travailler avec la maladie ?

Maladie gynécologique peu connue, l’endométriose touche pourtant près de 10% des femmes en France. Inévitables, les douleurs s’avèrent pour le moins handicapantes, altérant la vie personnelle mais aussi professionnelle des personnes concernées. Alors est-il possible de ne pas mettre à mal sa carrière dans ces conditions ? Quelles sont les aides et solutions proposées ? Réponses en quelques lignes.
L’endométriose est une maladie chronique qui se caractérise par la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus et survient chez les femmes en âge de procréer. Si elle provoque parfois de vives douleurs, en particulier lors des règles, elle peut aussi être asymptomatique. Elle se développe donc de façon différente chez les femmes qui en sont atteintes. Mais quand les symptômes se manifestent, on parle alors de douleurs et/ou d’infertilité. Une douleur, située dans la région du pelvis (bas ventre et zone génitale) qui peut être très aiguë. Aussi, il n’est pas rare qu’une fatigue chronique se manifeste. C’est pourquoi, cette pathologie peut prendre une forme considérablement handicapante dans le domaine professionnel. En effet, entre déplacements, attente prolongée debout, tâches physiques ou besoin de concentration important, le travail peut s’apparenter à un véritable cauchemar.
Endométriose, quelles répercussions sur le travail ?
Et ce ne sont pas les résultats de ce sondage qui prouveront le contraire. Et pour cause, si l’on en croit les chiffres de cette enquête de janvier 2020, réalisée par le laboratoire Gedeon Richter et l’institut Ipsos en collaboration avec EndoFrance, 65% des femmes sondées atteintes d’endométriose déclarent que leur maladie est responsable de leur mal-être au travail. 60% d’entre elles avouent même être fortement déconcentrées à cause des douleurs et autres maux ressentis et 58% seraient davantage stressées. Des conséquences qui ne sont pas prendre à la légère, grignotant l’espoir d’une éventuelle carrière professionnelle. Pour atténuer les symptômes de la maladie, certaines ont recours à la chirurgie en cas d’endométriose profonde ou diagnostiquée il y a plus de 10 ans. Les autres patientes, quant à elle, misent sur des traitements et des anti-douleurs. Mais, au vu des résultats de l’enquête précédemment citée, force est de constater que ce n’est pas toujours efficace. Alors quid des solutions proposées quand endométriose rime avec douleurs et improductivité ?
Que faire quand la maladie entrave la vie professionnelle ?
C’est un fait : moins on est productif plus les risques de mise à l’écart voire de licenciement sont élevés. Si l’endométriose prend le pas sur la productivité, les femmes peuvent alors tout à fait demander des aménagements de postes si elles le désirent. Pour ce faire, il est recommandé de s’adresser au médecin de travail.
- Prise en charge de l’endométriose
Bon à savoir : l’endométriose est une maladie chronique, invalidante qui peut éventuellement entrer dans le cadre d’une Affection Longue Durée (ALD) hors liste. Pour bénéficier de la prise en charge de l’ALD, il convient de remplir plusieurs conditions et de suivre un protocole précis. À noter qu’à ce jour, l’endométriose n’est pas dans la liste des 30 maladies chroniques prises en charge et si le dossier de la patiente le nécessite, c’est l’ALD 31 ou ALD « hors liste » qui sera accordée. Elle concerne les patients atteints d’une forme sévère d’une maladie, ou d’une forme évolutive ou invalidante d’une maladie sévère, ne figurant pas sur la liste des ALD 30. Elle comporte un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à six mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse. Faites une demande auprès de votre médecin traitant en précisant la mention « affection longue durée hors liste ». Il remplira alors un protocole de soins qui sera soumis à l’appréciation de l’assurance maladie et qui vous informera de sa décision. Il n’y a pas de certitude quant à son obtention, cela dépend encore une fois de votre parcours médical et du suivi qui vous est proposé.
- Le mi-temps thérapeutique
Aussi appelé temps partiel thérapeutique, le mi-temps thérapeutique permet au salarié de voir sa durée de travail aménagée. Ainsi, à l’issue d’un arrêt de travail de plus de 6 mois qui passera donc en « longue maladie », il est possible de bénéficier de ce mi-temps thérapeutique afin d’améliorer les conditions de santé du salarié. Cela se fait sur proposition du médecin traitant et après avis du médecin conseil de la Sécurité sociale. Pour ce faire, l’employeur doit donner son accord.
- Le télétravail
Certaines personnes atteintes d’endométriose plébiscitent le télétravail qui peut être avantageux. En effet, il permet aux malades de continuer à travailler mais dans des conditions nettement plus confortables et adaptées à leurs pathologies, ici l’endométriose, qui est, on le rappelle, très handicapante.
Source : endofrance
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