E-santé : “Des progrès technologique indiscutables”
En janvier 2015, le Conseil national de l’Ordre des médecins publiait un premier livre blanc sur la santé connectée. Rencontre avec le Dr. Jacques Lucas, son Vice-président et Délégué général aux systèmes d’information en santé.
Ces dernières années, les applications “santé” et “objets connectés” se sont largement développées…
La santé est une préoccupation majeure, et même une valeur refuge, particulièrement en cette période troublée. Avec le numérique, il est désormais possible et très facile d’utiliser un tensiomètre connecté, un podomètre connecté, un thermomètre connecté… et il est vrai qu’on présente aux usagers des progrès technologiques indiscutables. A cela près que ces derniers sont déployés dans une optique de marché. Or si tous ces outils peuvent être utiles et bénéfiques, il faut maintenant en valider la fiabilité et veiller aussi au devenir des données qui les alimentent.
Pourtant ces outils peuvent représenter des bénéfices ?
Cela est indiscutable en effet, mais encore une fois du moment que ces bénéfices sont prouvés. D’ailleurs, nous pensons même qu’il serait cohérent que des applications et objets connectés évalués et reconnus comme bénéfiques sur la santé individuelle et/ou collective soient pris en charge par l’Assurance Maladie. Une personne en bonne santé utilisant tel ou tel outil, est finalement la seule à pouvoir juger de la pertinence de la solution qu’elle utilise. En revanche, face à une pathologie au long cours, il faut être très vigilant et c’est là tout l’intérêt de la « validation », avec toujours bien sûr un suivi par son médecin. Attention aussi au risque de devenir « cybercondriaque » : il ne faut pas créer d’angoisses !
Vous évoquiez aussi l’utilisation des données. Doit-on en avoir peur ?
Si de façon consciente, libre et éclairée, une personne utilise un outil en toute connaissance de cause, alors il n’y a pas de danger sauf à ce que ses données personnelles soient exploitées de façon malveillante. C’est pourquoi nous estimons que tous ces outils devraient faire l’objet d’une déclaration de conformité à un certain nombre de standards. Déjà des entreprises privées testent la mise en oeuvre de labels, ce qui est une excellente initiative. Le prochain stade serait alors la sortie d’un référentiel public qui soit co-construit dans un cercle vertueux entre toutes les parties prenantes : les autorités de santé, les organisations professionnelles de médecin, les sociétés savantes, les association d’usagers… En effet, les e-patients veulent aussi contribuer à la construction du monde numérique en santé, et nous y sommes favorables.
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