Trouble dissociatif de l’identité (TDI), un diagnostic encore difficile…
Le trouble dissociatif de l’identité, autrefois nommé « trouble de personnalité multiple », témoigne d’un trouble mental sérieux, qui affecte certaines fonctions du cerveau comme notamment la mémoire, l’identité ou même la perception de l’environnement. Si la prévalence est difficile à évaluer à cause d’un diagnostic difficile, on estime qu’entre 1% et 3% de la population serait atteinte …
Le cerveau, parfois, nous joue quelques mauvais tours… Parmi eux, les troubles dissociatifs. On évoquera, par exemple, l’amnésie dissociative, qui s’attaque à la mémoire et se traduit par une incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants ou encore la fugue dissociative, qui se caractérise, elle, par un départ totalement inattendu et soudain d’un individu qui fait face à des souvenirs très confus, voire parfois inaccessibles, de son passé, de son habitat naturel et même de son identité. On parlera aussi du trouble de dépersonnalisation qui se traduit par un sentiment de détachement de son propre fonctionnement mental, une « anesthésie du cerveau », en quelque sorte comme si la personne perdait contrôle de ses actes et paroles. Autant de maux qui se regroupent sous l’appellation : TDI, comprenez trouble dissociatif de l’identité, et qui ne sont d’ailleurs jamais diagnostiqués séparément.
Un diagnostic difficile
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), le trouble dissociatif de l’identité se définit par « la présence de deux ou plusieurs identités ». Dans ce cas, le patient atteint voit plusieurs « états de personnalité », bien distincts, se succéder les uns après les autres et prendre tour à tour le contrôle de leur comportement. De fait, le patient éprouve une grande difficulté, voire même une incapacité, à évoquer des souvenirs personnels et n’a pas forcément conscience des différents états qu’il traverse.
Le trouble de dépersonnalisation qui se traduit par un sentiment de détachement de son propre fonctionnement mental
C’est d’ailleurs pour cela, en partie du moins, que les TDI sont difficiles à diagnostiquer. Les patients peuvent voir apparaître des symptômes pseudo-comitiaux mais qui peuvent en fait faire penser à d’autres pathologies. Par exemple, la personne concernée peut montrer notamment des signes d’épilepsie, de troubles de l’humeur, de troubles de stress post-traumatique, de troubles anxieux, de troubles de la personnalité ou même de schizophrénie, alors même qu’elle n’en est pas atteinte.
Une souffrance psychique beaucoup trop puissante
Les causes sont variées. En règle générale, le trouble dissociatif de l’identité est l’issue dramatique de la combinaison d’un stress intense, d’une capacité naturelle à se dissocier et d’expériences douloureuses vécues lors de l’enfance. En effet, la plupart des personnes atteintes de TDI ont avoué avoir vécu des agressions physiques ou de nature sexuelle durant la petite enfance. Cette maltraitance tant physique que morale pousserait alors l’enfant à se décliner en plusieurs identités indépendantes, communément nommées : double personnalité. Une dissociation qui permet de « maintenir hors de la perception », c’est-à-dire d’oublier momentanément et donc de rendre « supportables », certains souvenirs traumatisants.
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