Doit-on avoir peur de l’épilation définitive ?
L’épilation définitive consiste en une épilation « longue durée ». Sa promesse ? Détruire le poil. Oui, mais alors, comment agit le laser sur la peau et la pratique peut-elle être dangereuse ? Réponses avec le Docteur Isabelle Catoni, dermatologue.
Comment le laser agit-il sur la peau ?
Le laser, c’est un faisceau de photons, appelés lumières. La lumière agit toujours sur une cible particulière en fonction de la longueur d’onde qu’on choisit. Les longueurs d’onde susceptibles d’agir sur le poil se situent entre 700 et 1100 nanomètres. Les lasers pouvant agir sur la partie colorée d’un poil, celle vers laquelle le laser sera attiré, sont les alexandrites, les diodes et les Yag. La lumière se transforme alors en chaleur et cette chaleur détruit sa cible.
Avec le temps, les lasers ont-ils évolué ?
Il y a trois différences qui rendent les lasers modernes plus optimaux que ceux d’avant. Les lasers d’aujourd’hui profitent d’un système de refroidissement très efficace. En même temps que le tir laser chaud, on envoie un spray de gaz froid pour protéger l’épiderme et ne pas le brûler. Le faisceau du laser peut donc atteindre le derme où se situent les racines des poils à détruire.
D’autres systèmes de refroidissement efficaces sont également utilisés : air froid pulsé ou plaque de métal. Autrefois, les temps d’impulsion étaient limités à quelques milisecondes. Aujourd’hui, il existe un large choix de temps d’impulsion qui évite les brûlures donc les douleurs. A la place d’un temps de tir unique, on peut faire varier des successions de tirs qui protègent des brulures. Les crèmes anesthésiantes sont aujourd’hui suffisamment efficaces sur les zones sensibles pour que l’épilation au laser soit très supportable.
Quelle différence entre l’épilation définitive au laser et la lumière pulsée ?
Un faisceau laser est fait de photons tous identiques. Un laser est un faisceau de lumière dans lequel tous les photons d’une même longueur d’onde, vont dans la même direction, dans le même sens, à l’instar de clones.
Les lampes flash, les lumières pulsées, sont constituées de photons qui sont de longueur d’onde de directions et de sens différents. La sélectivité est moins grande, les cibles plus nombreuses. On utilise des filtres, selon les indications à traiter.
Les avantages des lampes : elles sont plus efficaces sur les poils fins, elles sont moins douloureuses si on les paramètre correctement. Néanmoins, elles nécessitent plus de séances que le laser pour une épilation définitive.
En termes d’épilation définitive, peut-on parler de “dangers” ?
Des praticiens continuent à brûler des peaux à cause d’appareils mal paramétrés. Les lasers sont complexes et doivent être manipulés par des professionnels formés !
Par contre, le laser n’est pas à l’origine de maladie, exception faite du vitiligo, la maladie qui détruit les mélanocytes. Celle-ci peut se déclencher sur un individu qui a une susceptibilité génétique. Une action trop agressive sur la peau peut le déclencher et dépigmenter la peau.
L’épilation définitive, si elle est mal indiquée (sur des zones à ne pas laseriser), peut provoquer une stimulation paradoxale. Sur certains individus souhaitant épiler leur poils fins du visage, des bras ou du dos, on a pu constater l’apparition de vrais poils terminaux dont le cycle est interminable. Il convient donc de choisir des zones sur lesquels il n’y a que des poils terminaux, des gros poils et pas des poils très fins, peu visibles que l’on risque de stimuler.
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