Découverte : gagner des centimètres grâce à la génétique
Apparemment, certaines variations génétiques exercent une forte influence sur la taille humaine, certaines faisant gagner ou perdre plus de deux centimètres. Explications.
La découverte de ces 83 variations de gènes repose sur une vaste étude, basée sur les données génétiques de plus de 700 000 personnes et réalisée par une équipe internationale réunissant plus de 300 chercheurs de cinq continents. Déjà, des recherches antérieures avaient montré que la taille d’une personne dépend à plus de 80% de son hérédité. On sait ainsi, qu’en général, les gens grands ont tendance à avoir de grands enfants, et inversement.
La voie vers de nouveaux médicaments ?
Ce qui intéressant dans ces travaux, c’est que les résultats pourraient conduire à la mise au point de médicaments pour traiter les problèmes de petite taille, ou à des tests pour identifier les personnes à risque de développer des troubles de croissance, selon les chercheurs, dont l’étude a été publiée dans la revue scientifique Nature. Cette diversité génétique est hérité du père ou de la mère ou des deux et l’on peut ainsi hériter de plus d’une mutation. Il existe également des influences non héréditaires, parmi lesquelles figurent la nutrition, la pollution et d’autres facteurs environnementaux.
Expliquer l’influence des variations génétiques sur la taille
“Notre dernière découverte signifie que nous pouvons maintenant expliquer plus d’un quart des facteurs héréditaires impliqués dans l’influence sur la taille d’une personne”, a déclaré Andrew Wood de l’Université d’Exeter, co-auteur de l’étude. Un cinquième des variations génétiques influant sur la taille avaient déjà été identifié (soit près de 700 au total). Mais ces formes de mutations courantes ne jouent souvent que sur moins d’un millimètre. Vingt-quatre des 83 mutations jouent sur plus d’un centimètre.
De un à deux centimètres de plus en fonction des gènes
Les chercheurs ont examiné plus en détail deux des changements trouvés au sein d’un gène appelé “STC2”. Une personne sur mille seulement est porteuse de l’une de ces mutations, qui leur confère un à deux centimètres de plus que celles qui en sont dépourvues. Ce qui fait de ce gène STC2 et de ses protéines “une cible thérapeutique pour les petites tailles”, selon Dr Joel Hirschhorn du Boston Children’s Hospital qui a participé à l’étude.
Déjà, des études avaient montré que les personnes de grande taille ont tendance à avoir plus de succès dans la vie. Elles ont également un plus grand risque de cancer du sein ou de la prostate, mais un plus petit risque de maladie cardiovasculaire.
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