Cigarette électronique : quel est le “vrai” du “faux”
#Communiqué
D’après Santé Publique France, ces sept dernières années, 700 000 fumeurs quotidiens ont arrêté le tabac grâce à la vape. Pour autant, la cigarette électronique continue d’avoir ses détracteurs… Tabac vs vapotage : tout ce que vous devez savoir !
Composition
Avec un produit de tabac traditionnel, un fumeur inhale des substances issues de sa fumée par combustion comme le CO, les goudrons ou encore les métaux. Soit plus de 4 000 composés chimiques dont au moins 50 sont classés cancérigènes… Sans parler des produits toxiques qu’il contient aussi (mercure, monoxyde de carbone, plomb, ammoniac, arsenic…). De leur côté, les e-liquides (dont la composition répond aux normes AFNOR1) ne sont autorisés à mélanger que quatre substances bien identifiées dont trois sont de qualité pharmaceutique : le propylène glycol (couramment utilisé dans les médicaments), vecteur de nicotine et de goût, la glycérine végétale, contribuant à la densité de la vapeur, et la nicotine. L’arôme vaporisable vient s’ajouter. Une composition obligatoire en France et en Europe, qui se vérifie sur les étiquettes. Attention donc aux achats faits dans d’autres pays ou sur Internet.
Le cas américain
Récemment d’ailleurs, la polémique a fait rage aux Etats-Unis après le décès d’une trentaine de vapoteurs, immédiatement contrecarrée par les défenseurs de la vape qui ont fait entendre leurs propres arguments : aux Etats-unis, les réglementations quant aux e-liquides sont bien plus souples qu’en Europe avec de fait, l’ajout parfois de substances pouvant s’avérer nocives. D’ailleurs, après analyses, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont pointé du doigt la substance sans doute en cause dans ces morts : de l’acétate de vitamine E, devenant dangereuse quand elle est chauffée…
Oui, mais en France alors ?
Alors, en France, que disent les autorités sanitaires ? Plutôt encore timide sur la question, l’Hexagone s’intéresse toutefois de près au sujet avec, actuellement, deux grandes études cliniques en cours visant à prouver « l’intérêt » du vapotage dans une démarche de sevrage tabagique. L’idée étant de s’appuyer sur des arguments scientifiques pour délivrer des informations fiables aux utilisateurs. L’arrivée de la cigarette électronique plutôt récente sur le marché donne lieu en effet à des questionnements : est reproché à son usage un certain manque de recul quant à ses potentiels effets délétères à long terme. Ainsi, jusqu’ici, les défenseurs français de la « CE », se sont appuyés sur les données scientifiques recueillies au Royaume-Uni, précurseur sur la question, et où la pratique est reconnue officiellement comme un outil pouvant aider à se débarrasser de l’addiction au tabac.
Rappelons aussi qu’en France, le ministère de la Santé s’est déjà aussi positionné en faveur de la vape. Après le scandale américain, Agnès Buzyn a ainsi souhaité délivrer un message rassurant lors de son intervention sur RTL. De même que l’Académie Nationale de Médecine qui s’est aussi exprimée en faveur du vapotage plutôt que le tabac.
Bien utiliser sa « vaporette
Mais pour que la vaporette soit reconnue dans l’Hexagone comme un outil d’aide au sevrage tabagique (au même titre que l’arsenal thérapeutique existant comme les patchs nicotiniques), reste qu’elle doit être utilisée comme tel. Cela signifie qu’en aucun cas un vapoteur ne doit se « biberonner » à la CE (c’est-à-dire avoir la cigarette électronique en bouche toute la journée) ! Oui, mais alors comment bien l’utiliser ? C’est logique, mais toujours intéressant de le rappeler, il convient en premier que le fumeur soit vraiment motivé à arrêter de fumer ! L’accompagnement est aussi essentiel. C’est pourquoi, en premier lieu, il faut impérativement évaluer ses dépendances. D’abord, « psychologique » : est-ce que je fume quand je ne me sens pas bien, quand je suis stressé, …, puis, « comportementale » : est-ce que je fume par habitude, machinalement, de manière réflexe…. Et enfin, sa dépendance « pharmacologique » à la nicotine, afin de lui délivrer le bon taux de nicotine et le goût associé. Et attention, dans une démarche de sevrage, il n’y a pas à proposer à un fumeur qui veut se repentir 300 saveurs !
En France, le taux maximum de nicotine autorisé dans les liquides est de 20mg/ml, et il faut être majeur pour acheter les produits. De fait pour un fumeur dont la dépendance nécessiterait plus, il peut être envisagé d’associer la cigarette électronique à un autre type de substitut. Mais évidemment, cela est à arbitrer avec un spécialiste (tabacologue, addictologue…). Avec le bon taux de nicotine, un flacon doit normalement durer cinq jours (soit environ 2ml de e-liquide par jour).
Attention, petite précision, tous les liquides français ne sont pas forcément AFNOR… c’est une norme stricte qui demande de l’investissement et donc seules les plus grosses boites peuvent se le permettre… https://www.kumulusvape.fr/content/261-afnor-certification-eliquides en France visiblement les plus connues sont DLICE, Cirkus, The Fuu, et Vincent dans Les Vapes, je me demande même si Alfaliquid ne rentre pas dans cette catégorie… Ensuite il n’y a rien de mal à “l’avoir à la bouche” souvent, au tout début du moins, c’est juste que la nicotine n’est pas délivrée de la même manière avec une cigarette qu’avec une cigarette électronique, certains additifs du tabac permettent une montée plus rapide de la nicotine au cerveau. Il faut donc augmenter le taux de nicotine du liquide https://fr.vapingpost.com/je-vapote-trop-que-faire/