Changement d’heure : tout sur le passage à l’heure d’hiver

A quelques jours du passage à l’heure d’hiver, nombreux sont ceux qui redoutent non seulement de voir les journées raccourcir, mais aussi leur sommeil perturbé… Et oui, dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 heures, il sera en fait 2 heures du matin.

Pour la petite histoire, les changements d’heures (été et hiver) interviennent depuis 1975 en France. Depuis lors, deux fois par an, les aiguilles des horloges remontent ou redescendent  pour marquer le changement de saison. Plus de 40 ans donc qu’à chaque fin du mois d’octobre, les Français redoutent l’arrivée plus rapide de la nuit. Seule petite consolation s’il en est, le fait de dormir une heure de plus… Seulement voilà, pour certains, ce changement est très perturbant, notamment pour ceux qui souffrent déjà de nuits perturbées. Et ils sont nombreux ! En France, en effet, nous sommes 36% à déclarer souffrir d’au moins un trouble du sommeil (insomnie, apnées…).

Plus de 40 ans donc qu’à chaque fin du mois d’octobre, les Français redoutent l’arrivée plus rapide de la nuit

Dimanche, on dort une heure de plus !

Pour les couche-tard, en revanche, la perspective d’un sommeil allongé est une bonne nouvelle. Parmi eux, Jennifer explique : « J’ai tendance à me coucher vers minuit alors que je me lève tôt, avec à chaque fois, cette envie irrépressible de me rendormir tant c’est dur de sortir du lit. Je dis souvent d’ailleurs que le meilleur moment de la journée  pour moi, est celui où je rejoins les bras de Morphée… Alors, si le passage à l’heure d’hiver me rend un peu triste parce qu’il signe aussi la fin de la belle saison, il me ravit également, car je vais dormir une heure de plus ! »

Le sommeil, c’est sacré

Mais que l’on soit lève-tôt ou couche-tard, l’essentiel, finalement, c’est de bien dormir, et suffisamment pour rester en forme ! En effet, malmener son sommeil, c’est prendre le risque d’une journée moins productive, et dans les cas les plus graves, de perdre en vigilance ou d’affaiblir sa santé. En effet, selon l’enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) de 2016, dormir moins de 5 heures par nuit augmenterait de 48 % le risque d’infarctus, et de 15 % celui de subir un AVC. En outre, les insomniaques risqueraient 2,5 fois plus d’accidents de la route. Côté « gros dormeurs », certaines études ont mis aussi en perspective les dangers de nuits trop longues… Par exemple, l’école de médecine de Harvard, a ainsi associé un trop plein de sommeil au risque dépressif ou encore à une plus forte exposition, là encore, aux maladies cardio-vasculaires. En 2015, des chercheurs de l’université de Sidney en Australie ont avancé, eux, que plus de 9 heures de sommeil par nuit serait aussi mauvais pour le corps que le tabac ou l’alcool.

Dormir moins de 5 heures par nuit augmenterait de 48 % le risque d’infarctus, et de 15 % celui de subir un AVC

Alors quelle durée idéale de sommeil ?

Il est fréquent d’évoquer environ 8 heures de sommeil par nuit pour être en forme. Pour autant, chaque individu étant différent, l’essentiel est surtout d’adopter l’hygiène qui nous correspond le mieux, et autant que faire se peut, de respecter des horaires de coucher/lever réguliers. Finalement, on ne peut reprocher au « petit dormeur » de ne dormir, par exemple, que 5 heures par nuit, s’il n’est confronté à aucun problème de récupération physique et mentale et que sa vigilance est bonne pendant sa période d’éveil ! De même, avoir besoin de dormir plus pour se sentir bien, n’est pas un problème en soi si, encore, une fois, la journée qui suit se déroule sous les meilleurs auspices. Le mieux est alors d’évaluer sa « dette » de sommeil et de repérer les signes annonciateurs d’un repos sans doute insuffisant : les bâillements le jour, un réveil qui sonne et qui est une « plaie » voire des réveils « impossibles », des difficultés de concentration voire de l’irritabilité… Vous vous reconnaissez ? Alors, peut-être manquez-vous effectivement de sommeil.