Maladies vectorielles : que doit-on craindre ? – ITW

En France, le Pr Perronne, chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches, est l’un des meilleurs spécialistes des maladies infectieuses et tropicales. Il répond à nos questions.
Pouvez-vous nous dire ce qu’est une maladie vectorielle ?
Ce sont des maladies infectieuses transmises par un « vecteur », généralement un insecte dans son sens commun. Ces maladies peuvent être parasitaires, bactériennes ou virales et les virus. L’homme a identifié depuis la nuit des temps les puces, poux, tiques et moustiques comme pourvoyeurs de pathologies…
Parlons moustiques, quelles maladies principales peuvent-ils transmettre ?
La plupart des maladies transmises par les moustiques (west nile, fièvre jaune, chikungunya et zika) sont connues depuis longtemps et se sont étendues et répandues avec les voyages en avion. C’est le paludisme qui représente le parasite le plus préoccupant, car il n’existe à ce jour aucun vaccin disponible. (ndlr : Attention aussi à Zika chez la femme enceinte, le virus ne pouvant pas être traité).
Comment se protéger des moustiques ?
En zone endémique, un traitement préventif doit être prescrit par un médecin, mais les médicaments ne garantissent pas une protection absolue contre l’infection et il est aussi important de se protéger des piqûres (moustiquaires, répulsifs). Il convient également de respecter des comportements préventifs : porter des vêtements longs, imprégnés d’insecticides, brancher des diffuseurs… Et contacter un médecin avant tout voyage.
PARLONS ACTIFS : CE QUE DIT LA RÉGLEMENTATION
Par Gautier Vincent, toxicologue chez SICADAE, société experte en conseil réglementaire
« Les produits biocides contenus dans les anti-moustiques sont composés de substances actives (SA) soumises depuis 1998 à une réglementation européenne qui prévoit des études d’efficacité sur les différents nuisibles revendiqués et des évaluations sur les risques pour l’homme et l’environnement. Son but est de définir les dangers de ces substances actives et les niveaux d’exposition afin de déterminer les conditions d’utilisation selon le public (l’adulte, l’enfant, le nourrisson…) mais aussi les restrictions d’usages (nombres d’utilisations/jour…). Par exemple les produits à base d’IR3535 vont être utilisables dès 6 mois tandis que ceux à base de DEET vont faire l’objet de restrictions d’usage pour les enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes. Toutes ces conditions sont reprises dans le mode d’utilisation. Dans la lutte contre les moustiques, il existe deux grandes catégories de produits : les répulsifs qui s’appliquent principalement sur la peau (IR3535 et DEET validés) et les insecticides destinés aux vêtements (Permethrine) ou pour protéger l’environnement via diffuseur électrique ou nomade ».
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