Aller vers une prise en charge personnalisée du cancer de la prostate
#Communiqué
Entretien à propos du cancer de la prostate avec le Docteur Philippe Bonnard, directeur médical oncologie Janssen France.
Quel est l’engagement de Janssen vis-à-vis du cancer de la prostate ?
On dit souvent du cancer de la prostate qu’il s’agit d’une maladie d’évolution lente, mais le diagnostic peut être fait tardivement. Le cancer de la prostate passe par plusieurs stades. Le premier est l’apparition d’une tumeur qui peut être suspectée grâce à une prise de sang mesurant le taux de PSA (Prostate-Specific Antigen), et à un toucher rectal. La tumeur peut ensuite grossir, et entraîner dans certains cas des complications vésicales ou rénales. Mais le tournant majeur de la maladie est l’arrivée de la métastase avec une évolution symptomatique, parfois très douloureuse, pouvant être associée notamment à des fractures osseuses. Malheureusement, à ce stade, les complications et le décès peuvent survenir plus rapidement. Janssen s’est d’abord intéressé à ces situations les plus avancées pour lesquelles les solutions thérapeutiques étaient limitées. Aujourd’hui, notre objectif est de nous pencher sur les stades les plus précoces pour arriver à proposer le meilleur parcours de soin au patient : l’accès au bon traitement, au bon moment.
Pour parvenir à un tel objectif, un travail important doit encore être mené sur le dépistage…
Il faut savoir que la prise en charge des patients atteints de cancer de la prostate fait intervenir trois spécialités que sont l’urologie, la radiothérapie et l’oncologie. Or, le défi est d’offrir aux patients le parcours de soin optimal, pour une détection précoce des patients et une prise en charge adaptée, avec pour ambition qu’on ne meure plus du cancer de la prostate d’ici 15 ans ! Il nous paraît important d’apprendre à dépister tous les malades, et même ceux dont la maladie n’évolue que très lentement. Mais attention, il ne s’agit pas non plus de traiter à tout prix. Dans la prise en charge du cancer de la prostate, il y a une démarche qui s’appelle la surveillance active qui consiste à observer et à surveiller. Tant que la maladie n’évolue pas et qu’elle semble maîtrisée, la mise en route d’un traitement est différée pour ne pas exposer inutilement le patient aux risques potentiellement associés. L’idée est vraiment de proposer un parcours de soin individuel. Pour cela, Janssen travaille sur une modélisation du cancer de la prostate se basant sur toute la population masculine française. L’idée est d’identifier les situations susceptibles d’évoluer rapidement, qui nécessiteront une prise en charge rapide, ou au contraire les situations évoluant très lentement, et de tester des hypothèses pour identifier les meilleures stratégies, et ainsi éviter l’exposition à des actes ou des traitements non essentiels. Nous sommes en attente des premiers résultats.
En termes de qualité de vie des patients, quelles sont les innovations ?
Jusqu’à présent, la qualité de vie des patients était mesurée grâce à des tableaux remplis par les médecins lors des consultations. L’innovation aujourd’hui ce sont les « PRO » (Patient-Reported Outcomes), qui sont utilisés dans la plupart de nos essais en oncologie. Ces PRO font valoir la voix des patients à qui il revient de transcrire, via différentes échelles, leur ressenti de la maladie et l’impact sur leur quotidien. Notre défi est maintenant de transposer ce modèle dans la vie quotidienne en mettant en place des applications ou outils dédiés, utilisant des échelles simplifiées, afin que les patients puissent exprimer ce qu’ils ressentent au jour le jour. Les données collectées constitueraient des informations précieuses pour le médecin, qui pourrait ainsi mieux accompagner ses patients.
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