Bégaiement : quand faut-il s’inquiéter ?

En France, environ 1% de la population souffre de bégaiement, soit 600 000 personnes. Les hommes sont 3 à 4 fois plus touchés que les femmes par ce trouble de la communication.

Le bégaiement peut apparaître à tous les âges, mais pas d’inquiétude, chaque enfant avance à son propre rythme ! Inutile donc de comparer le petit dernier avec le grand frère ou la grande soeur. Il s’agit le plus souvent de phases. Il est cependant opportun de vérifier si le langage de votre enfant est en adéquation avec les acquisitions générales de sa tranche d’âge. Nous vous donnons des repères pour mieux vous y retrouver.

Les signes qui doivent interpeller

Tout au long de la croissance de votre enfant, certains indices peuvent vous alerter:
• De 6 à 18 mois, votre bébé ne réagit pas aux bruits et il ne fait pas de tentative de babillage ou ne pointe pas du doigt. Un bilan auditif s’impose alors dans un premier temps.
• Vers 2 à 3 ans, votre bambin ne comprend pas le langage simple et son vocabulaire ne dépasse pas les 50 mots. Il n’utilise qu’un nombre limité de consonnes. Il ne fait pas de courte phrase de type sujet + verbe + complément et rencontre des difficultés pour trouver le bon mot et exprimer ses idées.
• Entre 4 et 5 ans, votre enfant a un vocabulaire restreint et imprécis . Ses phrases sont courtes ou mal construites. Il répète des sons plusieurs fois avant de parler et se bloque en début de phrase. En fin de CP, il a des difficultés pour apprendre et lire.

Si vous reconnaissez dans ces critères certains aspects du langage de votre enfant, faites-en part à votre pédiatre ou votre médecin généraliste.

En France, environ 1% de la population est bègue, 3 à 4 fois plus de sujets masculins sont touchés

Une prise en charge rapide est nécessaire

Il est important de déceler rapidement ces symptômes. En effet, plus le repérage est précoce, meilleure sera la prise en charge et l’évolution du langage de votre enfant.
Une prise en charge rapide permet également de réduire les difficultés d’apprentissage. Un accompagnement personnalisé qui répond aux besoins de votre enfant va permettre de minimiser les effets du bégaiement. En effet on observe souvent une atteinte à l’estime de soi, qui peut parfois être associée à un échec scolaire et social.