Autotests : des réponses rapides avant des bilans biologiques et cliniques

A quoi servent les autotests disponibles dans les officines ? Eric Adami, Docteur en pharmacie – LaRenardière (13), et appartenant au groupement Kosack Pharma nous répond.
Quel est l’intérêt des autotests ?
Les pharmacies se sont lancées dans les autotests pour répondre à une volonté d’apporter un service de dépistage supplémentaire. Au sein du regroupement Kosack Pharma, nous nous sommes impliqués dans des politiques de santé publique de prévention dès la mise à disposition sur le marché, il y a quatre ans environ. L’intérêt des autotests est d’apporter un pré-diagnostic en évitant de passer directement par la case « examens », ils permettent de faire du contrôle également. Cela a vocation première à rassurer le patient inquiet qui suspecte la présence d’une pathologie ou celui qui souhaite contrôler sa glycémie par exemple ou vérifier le bon dosage du médicament.
Cela a vocation première à rassurer le patient inquiet qui suspecte la présence d’une pathologie ou celui qui souhaite contrôler sa glycémie par exemple ou vérifier le bon dosage du médicament
Comment fonctionnent-ils ?
Le principe est de retrouver dans les urines, le sang, la salive, des marqueurs pour donner une orientation vers le diagnostic ou le suivi. Si le marqueur est absent, il n’existe pas de problématique avérée. Le patient peut le faire par lui-même, évidemment de préférence accompagné d’un professionnel de santé. Si un patient a la suspicion d’avoir des soucis de prostate, par exemple, un autotest existe, et dans ces cas-là, nous pouvons l’orienter. Ils servent à rassurer et donner de l’information rapide. Ou encore quand un patient arrive avec une inquiétude : il souffre d’acidités gastriques et redoute la présence d’un ulcère, un autotest permet de savoir s’il y a une présence Helicobacter pylori. Il donnera une réponse sur cette présence… à confirmer par un bilan biologique et clinique.
Quels sont les plus utilisés ?
Ceux qui ont trouvé le plus de résonance auprès de la patientèle sont les autotests qui recherchent la présence d’infections urinaires… pour savoir s’il est pertinent de traiter avec une antibiothérapie. La majo- rité des infections urinaires peuvent en effet être traitées par voix alternative (avec une complémentation alimentaire type cranberries). Mais si la patiente se plaint de fièvre et douleur, la prise en charge est alors différente. Ici, les autotests permettent de mettre en évidence la présence (ou l’absence) d’Escherichia coli et d’orienter plus rapidement la patientèle vers le bon traitement. Certains médecins conseillent parfois à leur patient de faire de l’autotest, mais cela demeure marginal. Les autotests relèvent de la prévention, et les patients les font par eux-mêmes.Certains espaces, zones de dépistage, per-mettent de faire les autotests directement en pharmacie.
Gardons bien à l’esprit que tout est « prédictif » et reste à valider par la biologie.
Ces tests représentent un arsenal supplémentaire pour une réponse précise, prédictive, pour des pathologies assez répandues. Il existe toujours des faux positifs (et des faux négatifs !) à contrôler par des examens biologiques. Gardons bien à l’esprit que tout est « prédictif » et reste à valider par la biologie.
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