Alzheimer : est-il possible de ralentir le vieillissement cognitif ?

En France, 900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer et 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.  Lumière sur cette maladie qui nous concerne tous…

L’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, définit Alzheimer comme une atteinte progressive du cerveau, due au vieillissement et qui cause une perte d’autonomie. Elle se traduit par un déclin des capacités de mémorisation, qu’il s’agisse d’oublis par épisodes ou définitifs. Ainsi, les personnes âgées se voient confrontées à une diminution de leur mémoire de travail, celle qui permet de retenir une information rapide comme un numéro de téléphone. C’est pourtant une mémoire très importante pour toutes les activités du quotidien, qui devient moins performante avec les distractions extérieures et affecte la focalisation.

S’ils ont du mal à retenir les petites choses essentielles de la vie quotidienne, au contraire, les malades d’Alzheimer ont souvent une bonne mémoire des évènements anciens.

Les « anciens souvenirs » remontent

S’ils ont du mal à retenir les petites choses essentielles de la vie quotidienne, au contraire, les malades d’Alzheimer ont souvent une bonne mémoire des évènements anciens de leur vie. Et c’est précisément ce phénomène qui peut devenir dangereux et qui réclame une aide extérieure. Actuellement, de nombreuses recherches sont en cours pour détecter d’où vient la détérioration de la mémoire en fonction des évènements. L’hippocampe, l’une des régions cérébrales de l’être humain, est notamment l’objet de travaux poussés afin de mieux comprendre les mécanismes neuronaux. En outre, les scientifiques cherchent aussi à comprendre comment protéger les cellules du vieillissement cognitif.

Heureusement, tout le monde ne subit pas la maladie d’Alzheimer et il est pour le moment difficile de définir qui peut en être atteint.

L’importance de l’environnement

Heureusement, tout le monde ne subit pas la maladie d’Alzheimer et il est pour le moment difficile de définir qui peut en être atteint. La question de l’environnement se pose dès la fécondation et peut modifier les gènes et le développement du fœtus. Un stress in-utero comme un accident ou une catastrophe naturelle peut engendrer des troubles de l’attention avec hyperactivité, une augmentation des niveaux d’anxiété ou encore une déficience cognitive. En réalité, tous les évènements d’une vie peuvent influer sur notre vieillissement cognitif. Cela dépend de notre mode de vie, de notre alimentation, du sommeil, qui sont des facteurs modifiables. En tout état de cause, il semblerait que l’amélioration des conditions de vie comme l’accès aux soins, la scolarisation ou l’hygiène diminue l’impact de la maladie.

En réalité, tous les évènements d’une vie peuvent influer sur notre vieillissement cognitif.

Est-il possible de ralentir le vieillissement cognitif ?

S’il n’est pas encore possible d’arrêter totalement la progression d’Alzheimer, il est cependant possible de la ralentir. Aussi, est-il important, par exemple, d’allier des activités physiques, qui oxygènent le cerveau, à des activités cérébrales et cognitives comme les échecs ou les mots croisés, de manière à stimuler constamment le cerveau. Etre entouré est également un bon moyen de ralentir la maladie puisqu’une vie sociale riche et des interactions répétées évitent de régresser et de sombrer dans la solitude. Tout ceci permet de garder une bonne estime de soi et ainsi d’être plus heureux, ce qui joue aussi un rôle dans le ralentissement du vieillissement cognitif. Avoir une alimentation équilibrée et un régime alimentaire méditerranéen fait de fruits, légumes, huile d’olive, peu de viande, peu d’alcool et peu de laitage serait également bénéfique. Rappelons aussi que le sommeil pour les personnes âgées est essentiel. En effet, c’est durant cette phase que le cerveau détruit la molécule nommée amyloïde qui devient toxique en trop grande quantité, et qui formée en plaques devient responsable de la maladie d’Alzheimer…

La maladie d’Alzheimer en France en quelques chiffres* :

• 900 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer
• 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année
• Pathologie multifactorielle : plusieurs facteurs sont modifiables et permettent de prévenir Alzheimer en repoussant l’âge d’apparition des premiers signes de la maladie
• 2 à 3 ans : durée moyenne de la pose du diagnostic de la maladie d’Alzheimer après le début des premiers symptômes
• 75 ans : c’est l’âge moyen d’arrivée des premiers symptômes
• Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus connu de la maladie d’Alzheimer mais d’autres troubles existent, comme la désorientation, les difficultés à réaliser certains actes de la vie
• 2 femmes atteintes pour 1 homme

_{*Données Fondation Alzheimer}