Additif alimentaire E171: la nouvelle alerte de l’Anses
Voilà encore du nouveau sur l’E171 : une étude récente met en évidence son rôle dans l’apparition de lésions pré-cancéreuses chez le rat. L’Anses appelle donc à étudier de plus près les effets sur la santé de cet additif alimentaire qui serait néanmoins “sans risque” pour l’homme…
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail estime, en effet, qu’il est sans doute prématuré de remettre en cause les conclusions rassurantes de l’Union européenne sur ce produit, car on ne peut pas encore “conclure” à des effets sanitaires chez l’être humain.
Des effets à confirmer chez l’homme
L’additif E171 ou dioxyde de titane est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé communément dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir et opacifier des dentifrices, confiseries ou plats préparés. L’Anses a été saisie en janvier par les ministères de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture pour déterminer si ce produit “présente un éventuel danger pour les consommateurs”, après la publication d’une étude de l’Inra concluant que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. L’étude de l’Institut national de la recherche agronomique “met en évidence des effets qui n’avaient pas été identifiés auparavant, notamment des effets promoteurs de la cancérogénèse”, souligne l’Anses dans un communiqué, après avoir mené une “étude critique” de cette publication. Mais ses résultats “ne permettent toutefois pas de conclure sur les effets de l’additif sur l’homme”, ajoute l’agence. Aussi, elle “souligne la nécessité de conduire (…) les études nécessaires à la parfaite caractérisation des effets sanitaires potentiels liés à l’ingestion” de cet additif.
« Face à ce nouveau signal d’alerte, le gouvernement français doit enfin prendre ses responsabilités et interdire l’additif E171 dans l’alimentation » (Association Agir pour l’Environement)
Où en est-on côté législation ?
“Face à ce nouveau signal d’alerte, le gouvernement français doit enfin prendre ses responsabilités et interdire l’additif E171 dans l’alimentation, a réagi mercredi l’association Agir pour l’environnement, qui a listé 150 produits contenant ce colorant. “A la lecture de l’avis de l’Anses, l’urgence n’est plus d’informer le consommateur mais de le protéger”, a-t-elle ajouté, jugeant que “l’inaction du gouvernement engage désormais sa responsabilité pénale”. L’association souligne aussi que la ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait annoncé en février dans un tweet qu’elle signerait dans la semaine un arrêté “sur l’étiquetage des nanomatériaux dans les produits alimentaires”, mais que cette annonce n’a pas été suivie d’effet. Contacté par l’AFP, le ministère a assuré que cet arrêté serait publié prochainement. En septembre 2016, l’Autorité européene de sécurité des aliments (Efsa), l’agence de l’Union européenne chargée de l’évaluation des risques dans le domaine des denrées alimentaires, avait conclu que les expositions actuelles des consommateurs au E171 via l’alimentation n’étaient “pas de nature à entraîner un risque sanitaire”.
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