Addiction aux jeux vidéo : une maladie mentale ?
L’Organisation mondiale de la santé vient d’en faire l’annonce : la dépendance aux jeux vidéo peut désormais être considérée comme une maladie mentale. De quoi permettre aux joueurs accros de bénéficier d’une prise en charge et d’un réel encadrement médical.
Oui mais alors quels sont les symptômes du gaming disorder et à partir de quel moment peut-on dire que quelqu’un est accro ? Pour l’OMS, le trouble du jeu vidéo se caractérise par trois phénomènes concomitants : une perte de contrôle sur le jeu, une priorité absolue accordée au jeu (au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes) et la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables. Le diagnostic se pose dès lors que le comportement est d’une telle sévérité qu’il entraine une altération des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles sur une période d’au moins un an. On explique cette envie irrépressible et pathologique de jouer par le dérèglement des hormones du plaisir. Si l’addiction au jeu vidéo est moins rapide que celle à une drogue dure, c’est ici la répétition du comportement négatif qui en fait une maladie.
Le diagnostic se pose dès lors que le comportement est d’une telle sévérité qu’il entraine une altération des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles sur une période d’au moins un an
La limite entre plaisir et addiction
Mais heureusement, le trouble du jeu vidéo ne touche qu’une petite partie des personnes qui y jouent. On parle, en France, d’environ un million de concernés. Pour autant, tout joueur doit être attentif au temps passé sur ses manettes, surtout si ses activités quotidiennes en pâtissent. L’entourage doit également être attentif à tout changement physique ou psychologique : attention à ne pas confondre attrait et addiction ! Si votre enfant passe plus de temps qu’il n’en faut sur sa console, si ses résultats scolaires baissent, s’il dort de moins en moins… bref, si vous considérez que sa relation aux jeux vidéo impacte sa vie sociale et familiale, la vigilance est de mise.
Que faire pour l’éviter ?
De nos jours, les enfants font connaissance avec la technologie très tôt dans leur vie. Il est donc important de contrôler leur temps passé sur les écrans afin de ne pas les habituer dès le plus jeune âge à se faire « happer » par les images qu’ils renvoient et “hypnotisent” les têtes blondes. On déconseille d’ailleurs les écrans jusqu’à 3 ans. Dans tous les cas, et même pour les enfants plus âgés, des limites doivent s’imposer surtout quand on sait qu’avant 6 ans, jouer seul aux jeux vidéo peut vite devenir compulsif.
On déconseille d’ailleurs les écrans jusqu’à 3 ans. Dans tous les cas, et même pour les enfants plus âgés, des limites doivent s’imposer
Traiter le gaming disorder
La reconnaissance de cette addiction en tant que maladie permet enfin aux accros de pouvoir se soigner. Tout comme l’addiction aux jeux d’argent, ce sont des psychiatres et addictologues spécialisés qui s’occupent de traiter le gaming disorder. Souvent, le joueur se rend compte bien trop tard qu’il a besoin d’aide ou n’en souhaite tout simplement pas. C’est alors généralement la famille qui demande de l’aide, quand elle constate que le joueur ne réagit plus au monde extérieur et que cet isolement dans le jeu devient trop grave. En étant désormais considérée comme une véritable pathologie par l’OMS, l’addiction aux jeux vidéo va pouvoir être dépistée plus vite, et permettre aussi d’éviter des conséquences personnelles et professionnelles néfastes.
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